En 2011, à l’heure des printemps arabes, on ne donnait pas cher de la peau de Bachar al-Assad. Arrivé au pouvoir en 2000 après la mort de son père, Hafez, le dirigeant syrien était alors confronté à une rébellion qui se soulevait à Deraa, Homs ou Hama. Au prix d’une guerre civile qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts et poussé plus de 13 millions de Syriens à l’exil, l’héritier Assad, soutenu par Téhéran et Moscou, est parvenu à se maintenir au pouvoir et même, dans une certaine mesure, à se refaire une place au sein de la communauté internationale. Sa fuite ce 8 décembre, après quelques jours d’une offensive menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham, n’en est que plus surprenante.
Retour sur l’itinéraire du « Boucher de Damas » à travers une sélection d’articles que lui a consacrés « Jeune Afrique » depuis son accession au pouvoir.