Projet d’état-major intégré, médiation dans la crise ougando-rwandaise, relance de la coopération diplomatique avec le Burundi… Le président congolais multiplie les initiatives auprès de ses voisins, une politique qui n’est pas sans risque.
Si Djibouti ne représentera finalement pas l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU cette année, force est de constater que le pays a réussi à se forger une place sur la scène diplomatique internationale.
En Côte d’Ivoire, l’histoire a une fâcheuse tendance à se répéter. Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo… Vingt-sept ans après la mort d’Houphouët, les mêmes protagonistes continuent de s’affronter et le pays tout entier paraît revenu à la case départ.
Élections tendues en Côte d’Ivoire et en Guinée, putsch au Mali, processus électoraux contestés, absence de renouvellement des classes politiques, défiance des citoyens vis-à-vis de leurs élites… Les motifs d’inquiétude sont légion. Un sursaut démocratique est-il possible ?
Si la question cruciale des programmes politiques et des projets de société a été reléguée au second plan, c’est parce que les citoyens ne manifestent pas assez d’intérêt à leur égard.
Guinée, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger… Au cours des cinq prochains mois, cinq présidentielles cruciales vont se tenir en Afrique francophone. Et les jeux y sont plus ouverts qu’il n’y paraît.
Sans aucune explication, le gouvernement algérien a censuré les deux premières parutions de Jeune Afrique depuis le confinement. Une situation incompréhensible, et unique sur le continent, que nous ne désespérons pas de voir s’arranger.
Si la mort de George Floyd fait écho à celle d’Adama Traoré, le parallélisme des émotions et des indignations de part et d’autre de l’Atlantique a une limite : présenter la France comme un État où règne une discrimination systémique n’a aucun sens.
Qu’il s’agisse de la présidentielle à venir, de la réponse à la pandémie de coronavirus ou aux récentes attaques terroristes, le Burkina Faso avance entre pessimisme et optimisme.
Donald Trump n’écoute rien, ou mal. Ses conseillers en font l’amère expérience chaque jour. Ceux qui ont l’oreille des chefs d’État africains ne sont pas toujours mieux lotis. Voici un manuel de survie en milieu hostile à leur intention.
La crise actuelle donne l’occasion au continent, dont la gestion de la pandémie de Covid-19 n’a pas manqué d’être remarquée, d’insuffler de nouvelles dynamiques et de se projeter vers l’avenir avec confiance et combativité.
Après deux mois de suspension, l’édition papier de JA sera à nouveau en kiosque dès le 31 mai avec la parution d’un numéro spécial largement consacré à la crise du Covid-19 et aux leçons à en tirer sur le continent.
Du 8 au 10 mai, très loin du regard des médias obsédés par la pandémie de coronavirus, une centaine de missiles se sont abattus sur Tripoli. Des tirs provenant tous de l’armée d’un seul homme, aveuglé par son orgueil : Khalifa Haftar.
Les réseaux sociaux se sont pris de passion pour la chloroquine du Panoramix français et l’artemisia du président malgache, et l’on aurait tort de se moquer.
Le combat contre le Covid-19 est vital. Si elle n’est pas maîtrisée à temps, la pandémie pourrait induire une régression démographique sur le continent. Alors, démocraties vs monocraties : quel modèle de riposte pour l’Afrique ?
Les élections communales et municipales, qui doivent se tenir le 17 mai prochain, seront cruciales. Elles vont en effet permettre, malgré les critiques dont Patrice Talon est la cible, d’assainir l’inextricable maquis politique béninois.
Les élections sur le continent africain sont à la fois un rendez-vous démocratique et l’expression d’une atrophie des libertés. De Conakry à Bangui, en passant par Abidjan, les présidentielles à venir ne pourront qu’être impactées par le fort taux d’abstention des deux catégories susceptibles d’impulser le changement démocratique dans les urnes : les couchées aisées et les jeunes.
Le débat sur la nécessaire refonte de la loi électorale resurgit, tant celle en vigueur a montré ses failles, en particulier en provoquant le morcellement de l’Assemblée.
Que veulent les jeunes Africains ? Comment voient-ils leur futur ? Celui du continent ? Qu’attendent-ils de leurs dirigeants, si tant est qu’ils leur accordent encore du crédit ? Pour le savoir, il faut lire un sondage réalisé par un institut américain qui livre une radiographie passionnante de l’état de l’opinion des 18-24 ans en Afrique.
Le gouvernement parviendra-t-il, enfin, à concrétiser les revendications de la révolution ? À proposer aux Tunisiens un projet fédérateur ? Il est temps, en tout cas, que les Tunisiens retrouvent la « grinta », la niaque…
Avec le mouvement de contestation entamé depuis février 2019, les Algériens ont repris leur destin en main. Mais il faudra de longues années, peut-être une génération, avant qu’ils parviennent à obtenir ce qu’ils réclament, un changement profond et pérenne.
À huit mois de la présidentielle, les Ivoiriens, qui attendent des dirigeants des élections démocratiques et apaisées, veulent tourner la page des deux crises postélectorales.
Quatre ans après son arrivée au pouvoir, et malgré des zones d’ombres, Patrice Talon a fait mentir les cassandres. Sa méthode, certes directive, produit des résultats.
Bien malgré lui, le désormais ex-candidat à la mairie de paris a participé à la dévalorisation du politique. À force de faire des réseaux sociaux le lieu de conquête, et même d’exercice, du pouvoir, les tenants du « nouveau monde » ont oublié le potentiel destructeur du regard panoptique porté par le village global.
Sommet de l’Union africaine, création d’une agence de coopération, pourparlers de paix inter-libyens, zone de libre-échange, partenariats économiques… Le nouveau chef de l’État Abdelmadjid Tebboune entend tourner la page de la trop longue absence de son pays sur la scène continentale.
Si les Togolais de l’étranger sont pour la première fois autorisés à participer aux élections, dans les faits cette ouverture fait l’objet de sérieuses restrictions, qui laissent une large part de la diaspora à l’écart de l’élection présidentielle du 22 février.
Un rapport de l’ONU fait l’autopsie du meurtre de masse commis en juillet 2019 contre un centre pour migrants en Libye sans dévoiler l’identité des coupables. Aux yeux des spécialistes, ces précautions cachent un secret de polichinelle : les Émirats arabes unis et les avions vendus à Abou Dhabi par la France de Nicolas Sarkozy seraient responsables de ce massacre.