Quittera-t-il un jour l’attitude martiale du général en chef ? Abandonnera-t-il la posture du soldat qui se dresse, encore et toujours, aux frontières d’un pays dont il a fait de la stabilité son slogan politique depuis trois décennies ?
Alors que l’OMS relève que le taux de suicides en Afrique est supérieur à la moyenne mondiale, il est urgent que sociologues et politologues se penchent sur cette pandémie en expansion qui devrait interpeller les pouvoirs publics.
Sénégal, Cameroun, Ghana, Afrique du Sud… Vu les déboires de plusieurs compagnies d’électricité nationales sur le continent, quels sont les écueils à éviter et les pistes à suivre pour une gestion plus fiable et saine de ces paquebots nationaux ?
Si le gouvernement ne jure que par la sécurité et la lutte contre le jihadisme à ses frontières, certains Nigériens espèrent promouvoir une autre approche. Face au terrorisme, ils prônent le développement du tourisme et d’une économie locale basée sur les richesses culturelles du pays.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a décidé de quitter le pouvoir en avril 2021, adoubant pour lui succéder son ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum. Une sagesse assez rare sur le continent pour être saluée.
À Tunis, la campagne pour l’élection présidentielle du 15 septembre a commencé. Il faut la vivre de l’intérieur pour véritablement comprendre ce moment rare, étrange et presque fascinant. L’issue en est indécise, paradoxale et sans précédent dans l’histoire du pays depuis la « révolution » de 2011.
«La relance économique par la diversification et le travail acharné. » C’est sous ce slogan qu’ont été placées, le 15 août dernier, les célébrations – moins ostentatoires que de coutume – de la fête nationale.
Si la plupart des gouvernements africains comptent un nombre disproportionné de ministres par rapport à leur population et surtout à leurs ressources budgétaires, il ne faut pas oublier que ces États-nations en chantier ont besoin d’une représentativité maximale de toutes leurs composantes.
La mal-gouvernance ne connaît pas de frontière et n’épargne pas les pays de l’Afrique anglophone. Comme le démontre l’état du Zimbabwe, de la Tanzanie ou encore du Liberia.
Au moment d’ouvrir la Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), septième du nom, qui marquera plus de vingt-cinq années de coopération entre le Japon et l’Afrique, l’heure semble être au constat.
Dans nombre de pays africains, les textes de lois sont inaccessibles en ligne. Qu’il s’agisse d’amateurisme ou de rétention délibérée d’informations, le résultat est le même : comment obéir à des lois qui n’ont jamais été rendues publiques ?
Quarante-sept propositions sont énumérées dans le rapport sur la présence économique française en Afrique, rédigé par l’ancien ministre français Hervé Gaymard. Mais la postérité de cette énième étude reste douteuse.
Développement et défense de l’environnement ? Non, ne zappez pas, c’est important ! Comment sensibiliser l’opinion à une problématique cruciale qui, jusqu’ici, n’a jamais été perçue comme telle ? La réponse est, hélas, d’une grande simplicité.
Pas de mesure adoptée pour réduire les écarts entre les pays, des décisions prises exclusivement au niveau des chefs d’État et une opacité complète concernant les futures étapes du projet… Si elle maintient sa volonté affichée de faire naître la future monnaie unique dès 2020, la Cedeao ne fait rien pour inspirer la confiance et l’adhésion à « Eco ».
La moindre des choses, dira-t-on, est qu’en deux décennies un pays progresse. La moindre des choses est aussi de le reconnaître, ce qui n’est pas toujours le cas en ce qui concerne le Maroc. Pourtant, l’évidence s’impose : de 1999 à 2019, le royaume de Mohammed VI s’est progressivement et irrémédiablement transformé.
La récente controverse sur l’appartenance – ou non – du Sénégal à la catégorie des pays pauvres ou à celle des « pays à revenu intermédiaire » est banalement vaine, déplore le journaliste économique Joël Assoko.
Un événement « historique » ; un « vieux rêve qui se réalise » ; un pas de géant vers « la paix et la prospérité en Afrique »… Le 7 juillet à Niamey, les pays membres de l’Union africaine (UA) ont lancé en grande pompe la « phase opérationnelle » de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca).
Le « nouveau Rwanda » soufflait sa vingt-cinquième bougie ce 4 juillet lors du Liberation Day, qui marque la résurrection de ce pays désormais entré dans l’âge « adulte ».
Pour réussir en affaires, il faut une bonne dose de confiance entre partenaires et, surtout, la certitude que chacun d’entre eux conserve l’impression d’en faire, des affaires. Force est de constater qu’après une décennie d’intérêts partagés entre Djibouti et l’opérateur portuaire dubaïote, DP World, l’absence de confiance et de bénéfices mutuels menace le contrat qu’ils ont signé en 2000.
Je reviens de Bamako. Hormis les barrages nocturnes et les lourdes chicanes de métal qui encagent hôtels et restaurants dans la capitale malienne, rien ou presque n’indique que nous sommes ici au cœur d’un pays en état de guerre.
Dans de nombreux pays africains, les élites politiques traditionnelles sont contestées et de nouveaux personnages, souvent issus du monde de l’entreprise et du secteur privé, font leur apparition. Leur grand mérite est de secouer le cocotier mais est-ce forcément une bonne nouvelle ?
Le Togo est désormais dans une conjoncture favorable. Après les législatives de 2018, boycottées par l’opposition réunie au sein de la C14, l’accalmie est de retour. Même si nombre de Togolais et d’observateurs ont les yeux rivés sur la présidentielle de l’an prochain.
L’argument d’une démographie africaine considérée comme menaçante resurgit régulièrement dans les discours des responsables politiques occidentaux, alimentant autant les fantasmes que la montée des populismes.
En vue de la présidentielle d’octobre 2020, la Côte d’Ivoire doit chasser les vieux démons qui fragilisent la paix dans le pays. Seule la transparence du jeu politique permettra d’éviter de nouvelles violences postélectorales.
Après plus d’une année de réduction drastique du nombre d’exemplaires de Jeune Afrique autorisés à la vente en Algérie (350 copies), le gouvernement va plus loin en censurant le numéro 3045 (19-25 mai) qui comportait une enquête consacrée à Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée, intitulée : « L’homme qui menace la révolution ». Les Algériens réclament le changement, le système, lui, fait de la résistance…
Confronté à la crise anglophone et aux attaques de Boko Haram, le Cameroun est dans une position délicate. Dans un tel contexte, les élections législatives de novembre font office de véritable troisième tour, notamment pour le chef de l’État Paul Biya.
Alors que la construction du pont reliant Brazzaville à Kinshasa devrait débuter en 2020, ce projet symbolique à de multiples égards suscite à la fois craintes et enthousiasme.
Alors que la contestation populaire qui a poussé le président Abdelaziz Bouteflika à la démission ne faiblit pas, le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah a pris les rênes du pouvoir, menant une purge moins motivée par la soif de justice que par sa propre survie et la volonté de revanche contre l’entourage de son ancien maître.
Les partisans d’Alpha Condé militent pour un référendum sur une révision constitutionnelle qui permettrait au président de briguer un troisième mandat, tandis que les législatives et la présidentielle se rapprochent. Ces échéances électorales risquent-elles de perturber la phase de décollage économique que connaît actuellement la Guinée ?