À 80 ans, Ellen Johnson-Sirleaf a décidé de se fâcher avec le syndicat des chefs d’État. Dans une curieuse déclaration, l’ancienne présidente du Liberia exhorte ses pairs « trop âgés » à quitter le pouvoir afin de laisser la place aux générations montantes.
Géant économique et démographique, le Nigeria peine à se réformer et à exploiter son potentiel. La faute à une classe politique qui n’arrive pas à se renouveler, laissant se profiler un duel peu enthousiasmant pour l’élection présidentielle du printemps prochain.
La communication qui entoure l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba a été quasi inexistante : seuls quelques proches sont au courant de son état de santé et les Gabonais en sont réduits à s’alimenter au supermarché des fake news.
Les chefs d’État africains devraient se méfier : de plus en plus de photos et de vidéos, émanant régulièrement de leur entourage proche, circulent sur la Toile. En France, Michèle Marchand, Mata Hari de la presse à scandale, était une très proche du couple Macron.
L’Afrique est partagée au sujet d’Emmanuel Macron. Elle envie sa jeunesse, qui tranche avec l’âge moyen de ses chefs d’État. Elle applaudit le milliard d’euros de dons supplémentaires inscrits au budget 2019 de l’Agence française de développement (AFD). Mais elle s’agace quand le président français lui dit crûment ses vérités.
João Lourenço, devenu à son tour « camarade numéro un », ne risque-t-il pas de remplacer des voleurs avérés par des voleurs potentiels qu’il aura installés dans les mêmes fauteuils ?
D’une rencontre avec le président guinéen Alpha Condé à l’élection présidentielle au Cameroun, en passant par le sommet de la Francophonie à Erevan, l’actualité africaine de la semaine du 8 octobre vue par François Soudan.
Que resterait-il à l’Afrique si tous les jeunes partaient ? Qui pourrait assurer le relais, travailler pour les générations futures, atteler le continent au convoi des pays développés ?
L’Afrique est l’avenir de la Francophonie. Le continent rassemble plus de la moitié des États membres de l’OIF et la majorité de la population concernée. C’est donc une évidence : le poste de secrétaire général doit revenir à un Africain.
Le président guinéen avait 20 ans le 2 octobre 1958 lorsque Sékou Touré lança son fameux « Non » à la puissance coloniale. Aujourd’hui au pouvoir, il se sert des leçons d’un passé chaotique pour que la Guinée s’engage enfin sur les sentiers de l’émergence.
L’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed en Éthiopie, en mars, a bouleversé les grands équilibres qui régissaient jusqu’ici la Corne de l’Afrique. Une véritable révolution de velours.
« Ses métropoles sont la synthèse des maux qui affligent l’Afrique, mais elles sont aussi un monde d’opportunités. » On ne peut mieux résumer la problématique urbaine du continent que ne l’a fait Rémi Maréchaux, directeur Afrique et océan Indien au Quai d’Orsay, à l’ouverture de la conférence « Les villes en Afrique », organisée par le patronat français (Medef International) le 10 septembre.
Notre hebdomadaire n’est plus distribué en Algérie depuis cinq mois à la suite d’une décision unilatérale du gouvernement. Simple mesure temporaire destinée à faire des économies en devises ou réelle censure de notre ligne éditoriale ?
Entre ceux qui vilipendent à tort la Cour pénale internationale (CPI) et ceux qui la critiquent à raison, l’espace se réduit chaque mois un peu plus, au point que l’on se demande si l’institution, née il y a vingt ans du traité de Rome, n’est pas à court terme menacée d’asphyxie prématurée.
La bulle a fini par éclater. Depuis avril, le bitcoin évolue entre 5 000 et 8 000 dollars, après avoir atteint près de 19 000 dollars en décembre 2017.
En Afrique du Nord où 46% des moins de 30 ans se disent prêts à quitter définitivement leur pays, le roi du Maroc a fait de la jeunesse et de l’éducation sa priorité, proposant une thérapie de choc globale.
À la tête d’un pays dont le PIB est le triple de celui de l’Angola et pèse vingt fois celui du Sénégal, le Premier ministre malaisien, Mahathir Mohamad, peut sans doute se permettre – pour des raisons qui relèvent aussi de la politique intérieure – de tirer un trait sur 22 milliards de dollars d’investissements chinois, qui alourdiraient d’autant la dette nationale et dont, dit-il, « nous n’avons pas besoin ».
En deuil d’une élection qu’ils pensaient acquise et qu’ils estiment usurpée par Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à coups de fraudes et de bourrages d’urnes, Soumaïla Cissé et ses partisans n’ont ni le temps ni le goût de l’introspection.
Sur les rives du fleuve Congo, les bonnes nouvelles sont trop rares pour bouder son plaisir lorsque l’une d’elles pointe le bout du nez. Réjouissons-nous donc – avec la réserve et la modération requises.
Relecture d’été (parisien) : une livraison presque vingtenaire de l’excellente revue Politique africaine consacrée à « La corruption au quotidien »*. Et là, surprise : ce voyage anthropologique au pays des dessus et dessous de table, de l’argent du taxi, du prix de la cola, du gombo glissant, de la bière fraîche et de tout ce qui peut mouiller le riz, n’a pas pris une ride, tout comme hélas demeurent d’actualité mes premières observations de journaliste débutant sur ce très vaste chapitre, il y a quatre décennies.
Fâcheuse tendance que celle qui conduit à ne voir les élections en Afrique que sous l’angle de leurs imperfections, comme si la voie électorale n’était pas une pente naturelle des sociétés africaines et qu’elle engendrait plus de problèmes qu’elle n’en résolvait.
Au Maroc, il y a toujours eu une volonté d’impliquer davantage les jeunes dans le processus de prise de décision, mais ses effets n’ont pas été ressentis.
Le 19 juillet, palais du Peuple, Kinshasa. Le président Joseph Kabila, 47 ans, vient d’achever un discours très attendu devant le Parlement réuni en congrès…
Plusieurs candidats à la présidentielle du Cameroun ont proposé de revaloriser le salaire minimum. Une proposition jugée irréaliste par le gouvernement.