Réduire le risque de fraude par des moyens de plus en plus contraignants et sophistiqués est souhaitable. Mais l’introduction de la biométrie et des machines à voter ne fera reculer ni le vote communautaire ou religieux, ni le vote mercenaire.
L’émigration de la jeunesse guinéenne est en constante augmentation. Un phénomène qui, en plus de jeter des milliers de jeunes sur les routes meurtrières de la migration vers l’Europe, devrait interpeller la classe politique sur l’horizon qu’elle parvient à offrir aux jeunes du pays.
« Entre les principes et la réalité, il faut choisir la réalité, à condition de ne pas s’agenouiller devant elle. » La phrase est de Lénine, et le socialiste Mahamadou Issoufou aime à la répéter.
Malgré une rencontre fructueuse avec Emmanuel Macron, le Malien Ibrahim Boubacar Keïta a quitté Paris un brin perplexe. A quelques mois d’une présidentielle qui s’annonce disputée, l’hôte du palais de Koulouba, qui avait prévenu très tôt ses interlocuteurs français qu’il ne serait pas leur « gouverneur », goûte peu l’« IBK bashing » des cercles parisiens…
« Je sais que l’on parle beaucoup du potentiel de ce continent, mais franchement, je n’y croyais guère… » Entre afro-optimisme béat et afro-pessimisme, où placer le curseur ?
Une fois encore, la Guinée est en proie à une vague de violences postélectorales, aux lendemains du scrutin du 4 février dernier. Comment faut-il comprendre ces poussées récurrentes ?
La Suisse fait figure d’eldorado pour les milliardaires africains qui cherchent à mettre leur fortune à l’ombre des banques de Zurich. Mais le secret bancaire suisse n’est plus ce qu’il était, et les révélations de type Panama Papers ou Offshor Leaks mettent au jour les magouilles financières.
« J’avais déjà conçu le projet, que j’ai réalisé, de “niquer” François Fillon, bien avant que n’éclate l’affaire impliquant l’épouse de l’ancien Premier ministre au mois de janvier 2017. » Décidément, plus rien n’étouffe, pas même la bienséance la plus élémentaire, le truculent Robert Bourgi.
Arrivé au pouvoir en avril 2016, Patrice Talon a chamboulé le paysage politique béninois. Homme d’affaires avant d’être politicien, il applique depuis plusieurs mois « sa » méthode afin de redresser le pays, malgré les contestations. Entre réformes économiques et déconvenues politiques, retour sur les grands moments de son mandat.
Pour ce spécialiste de la macro-économie, il est peu probable que le niveau de couverture de la consommation africaine de riz par la production locale s’améliore encore. Mais cela ne doit pas empêcher de soutenir une filière locale solide, créatrice d’emplois.
Le numéro de Jeune Afrique paru ce 21 janvier est différent. Dans sa forme, grâce à une maquette entièrement repensée et modernisée ; et, surtout, dans les missions qu’il s’assigne.
Certains cauchemars reviennent à nuit fixe. Ce 16 janvier 2018, comme chaque 16 janvier depuis dix-sept ans, Joseph Kabila Kabange revit l’assassinat de son père, celui du père de son père et tout ce que ce lourd passé fait peser sur son propre destin.
Les relations entre l’Inde et l’Afrique sont historiques et multidimensionnelles. Le pays jouit d’une grande estime sur le continent, où vivent actuellement près de 3 millions de personnes d’origine indienne.
C’est l’une des leçons méconnues de l’année expirée et un avertissement sans frais (pour l’instant) aux chefs d’État du continent qui pensent que la « Chinese connection » équivaut à une assurance tous risques face aux pressions occidentales. L’histoire retiendra que, le 15 novembre 2017, a eu lieu à Harare le premier coup d’État africain réalisé avec l’approbation, voire les encouragements, de la Chine.
Pas une journée sur les réseaux sociaux sans lire la fascination pour Kigali, ville propre. Pas une journée dans la presse africaine sans un article élogieux sur Kigali, ville où tout fonctionne. Kigali est le modèle à suivre, et l’injonction est forte : soyez Kigali !
À la veille du premier anniversaire de l’arrivée du président Trump à la Maison-Blanche, la stratégie africaine de son administration reste toujours aussi illisible.
L’année 2017 tire à sa fin et, si j’en crois les messages qui me parviennent, nous nous posons presque tous la même question : quelles sont les évolutions qui nous ont le plus étonnés au cours de l’année qui s’achève ?
Dix ans après la levée formelle de l’embargo par l’Union européenne, le Togo est secoué par une crise politique depuis plusieurs semaines. Pourtant, au cours de ces dernières années, le pays a enregistré des progrès sur le plan économique et social.
Les médias francophones, dont on connaît la propension au nombrilisme, y ont à peine prêté attention, quand ils ne l’ont pas tout simplement passé à la trappe.
Marrakech, Ouagadougou, Abidjan, Accra : curieuse séquence que celle que vient de connaître l’Afrique, qui a accueilli, entre le 27 et le 30 novembre, un grand nombre de ses principaux partenaires.
Il y aura du monde, en ces deux derniers jours de novembre, au centre de conférences de l’hôtel Ivoire d’Abidjan, dont la tour se mire dans les eaux de la lagune Ébrié, là où tout n’est que luxe, calme et volupté.
Je suis à Bamako, au bar de l’hôtel Radisson, en ce 20 novembre 2017, deux ans jour pour jour après l’attentat terroriste qui, en ces lieux, a fait 22 morts. Sur les écrans de télévision passent en boucle les images de la chute de Robert Mugabe et étonnamment personne, parmi les dizaines de consommateurs maliens attablés en ce début de soirée, ne paraît s’en réjouir – ni s’en attrister.
Le Sommet UA-UE ne sera pas un rendez-vous comme les autres. A l’approche de l’événement, Federica Mogherini et Neven Mimica, Commissaire européen pour la Coopération internationale et le Développement, ont cosigné cette tribune.
Pendant quarante-huit heures, à la mi-septembre, les camions chargés de qat qui descendent en mode Mad Max des hauts plateaux éthiopiens ne sont pas arrivés à Djibouti.
Notre métier, jadis nourri de certitudes, devient de plus en plus compliqué… Chaque semaine apporte son lot de surprises, d’événements inattendus, de barrières physiques, psychologiques ou comportementales qui volent en éclats.
À bientôt 60 ans, la capitale ressemble toujours à une petite fille à laquelle il faut tenir la main. Des robes à ajuster, des pas à assurer, un langage à surveiller. Une tête hirsute.