Un simple bâton à la main, ils étaient venus signifier leur mécontentement face à l’accord de paix, certes primordial, mais qui tarde trop à porter ses fruits dans le nord du Mali.
C’était il y a trois mois, dans le salon d’un hôtel de Brazzaville. Tapi au fond d’un fauteuil trop grand pour lui, Edem, né Édouard Kodjo, 78 ans, égrenait les aléas de ce qu’il qualifiait lui-même de « mission impossible ».
Il y a plusieurs façons de ne pas bâiller d’ennui en regardant la brochette des quatorze chefs d’État sagement assis au premier rang de la salle des conférences d’un grand hôtel de N’Djamena, attendant que commence la cérémonie d’investiture du quinzième.
Autant le dire d’emblée : s’il est un point sur lequel concordent les campagnes électorales de Hillary Clinton et de Donald Trump pour la présidentielle américaine du 8 novembre, c’est bien l’inexistence du moindre enjeu africain.
Dans un café populaire de Casablanca, deux hommes discutent. « Il paraît que le Maroc organise la COP22 en novembre », déclare le premier. « De quelle coupe tu parles ? De la Botola ? » interroge le second, visiblement enthousiasmé par l’idée de parler du championnat national de foot.
De l’indifférence au réengagement, en passant par le contournement : ainsi a évolué l’attitude de l’État marocain vis-à-vis de l’institution panafricaine depuis le sommet fatidique de Nairobi, en 1982, jusqu’à celui qui vient de s’achever trente-quatre ans plus tard, à Kigali.
La République démocratique du Congo est reconnue comme un pays à fort potentiel disposant aussi bien de ressources considérables dans son sous-sol que d’une terre des plus fertiles.
Les Américains sont capables de tout ! De porter un Noir à la Maison Blanche et peut-être une femme, demain, si Hillary Clinton l’emporte. Mais aussi, hélas, d’élire Donald Trump…
Que faire face à l’horreur qui frappe chaque jour ? Notre monde a définitivement basculé, s’il fallait s’en convaincre, dans une nouvelle ère : celle de la terreur qui peut surgir, partout, à n’importe quel moment, emportant dans son sillage indistinctement policiers, militaires, citoyens lambda, femmes et enfants, nationaux ou étrangers.
Ce devrait être un grand moment de démocratie et de débats. Un cycle éphémère mais ô combien fécond au cours duquel les citoyens comparent, écoutent, interrogent et se forgent un avis sur la base d’un projet politique ou de société.
La corruption aurait reculé au Nigeria, depuis l’arrivée au pouvoir du président Buhari. Tout étant relatif, dénoncer le fléau économique dans un spectacle n’est jamais de trop. Après Lagos, la comédie musicale “Wakaa” part à l’assaut du public londonien…
Si la courageuse révélation, le 27 juin, par le leader de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, du cancer dont il souffre et son appel à en finir avec l’omerta qui entoure l’état de santé des responsables politiques ont secoué l’opinion bien au-delà des frontières de son pays, c’est bien parce qu’en Afrique le sujet est encore très largement tabou.
Avis de gros temps sur Malabo ! Les alizés qui soufflent depuis la Bahia de Venus charrient toujours mille et une senteurs tropicales, mais ils sont aussi porteurs, ces derniers mois, de nuages lourds qui viennent obscurcir le ciel équato-guinéen. La chute des revenus pétroliers et les atermoiements du partenaire chinois jettent un voile sombre sur l’économie nationale.
Si, contrairement à celle de Hissène Habré, la condamnation de Jean-Pierre Bemba suscite chez bien des Africains une sorte de malaise, ce n’est pas parce qu’elle relèverait d’une quelconque erreur judiciaire.
Paris, 11 décembre 2015. Les 195 États membres de l’ONU tombent pour la première fois d’accord sur la nécessité de réduire le réchauffement climatique et sur leur responsabilité partagée en la matière.
Il y a seize ans et quatre mois, un certain Souleymane Guengueng, que personne ne connaissait encore, accompagné de six autres rescapés des geôles tchadiennes, déposait devant le tribunal de Dakar une plainte contre Hissène Habré pour actes de torture et de barbarie et crimes contre l’humanité.