Quel est le secret d’Alpha Condé ? À 77 ans, le président fraîchement réélu de Guinée a l’appétit du jeune homme devant un Big Bucket de chez KFC. Une faim politique s’entend, une fringale d’action, car, côté table, celui qui s’honorait lors de ses années d’exil de cuisiner « le meilleur gigot de Paris » a la gourmandise d’un ascète.
Tous ceux qui ont du Niger l’image, désespérante, d’un pays abonné à la queue de classement des indices de développement humain seraient avisés de prendre connaissance du dernier et très sérieux indice de la gouvernance africaine, publié le 5 octobre par la Fondation Mo Ibrahim.
Passons ensemble, si vous le voulez bien, du particulier au général. Le particulier sera cette semaine le Burkina. Il nous donne l’impression d’être « revenu dans le droit chemin ». Est-ce vraiment le cas et pour combien de temps ? Le général sera le continent africain dans son ensemble : comment se porte-t-il et où va-t-il ?
Il est temps de voler au service de mes petits camarades… On a lu ici et là, au cours de la semaine dernière, des commentaires ironiques à propos des prix Ig Nobel (ça se prononce « ignoble ») décernés aux projets de recherche les plus farfelus.
Les médias occidentaux nous abreuvent de sondages d’opinion d’Européens de souche sur l’afflux de réfugiés sur leur sol. Ils oublient en revanche d’évoquer le point de vue des Arabo-Musulmans.
De quoi notre continent a-t-il le plus besoin aujourd’hui ? D’hommes providentiels, comme on l’entend souvent, de Lee Kwan Yu africains visionnaires qui décideraient de tout ? Peut-être, mais on ne peut pas dire qu’ils se soient bousculés aux portillons de nos palais ce demi-siècle passé.
En Afrique, la semaine s’est achevée dans l’euphorie et l’autocongratulation. Elle avait été dominée par la crise politico-militaire qui a secoué le Burkina plusieurs jours durant, et manqué de balayer ses institutions provisoires, obligeant la Cedeao à intervenir. Mais elle s’est bien terminée, fort heureusement.
Il fallait s’y attendre. L’annonce, le 22 septembre, par Denis Sassou Nguesso de la tenue prochaine d’un référendum sur un projet de loi fondamentale fixant « les nouvelles formes d’organisation et les nouvelles règles de fonctionnement de l’État » au Congo a déclenché une salve de réactions dont la mesure n’est pas la caractéristique majeure : « coup d’État constitutionnel », « déclaration de guerre au peuple », « après Ouaga, Brazza », etc.
Notre site jeuneafrique.com, que je ne saurais trop vous recommander de visiter, publie cette semaine une carte interactive assez étonnante : celle du nombre de ministres par pays africain – donc de la taille, le plus souvent triple XL, de leurs gouvernements.
Nous n’oublierons pas que la vieille Europe – Allemagne et Italie en tête – est en train de venir en aide aux victimes de nos propres barbaries. Elle porte secours à des musulmans opprimés par d’autres musulmans.
Après l’annonce de la destruction du temple de Baal par les sinistres crétins de Daesh, on aurait pu s’attendre à ce que, partout dans le monde, les journaux ne parlent que de cela, à ce qu’il n’y ait pas d’autre sujet de conversation, à ce que des manifestations, des sit-in, des grèves éclatent pour exiger des gouvernements du monde entier qu’ils interviennent, concrètement, sur le terrain, qu’ils envoient des troupes, des armes, la bombe à neutrons s’il le faut, pour débarrasser l’humanité de ce prétendu califat qui tue, qui brûle, qui détruit…
Ils donnent de la voix à plusieurs milliers de kilomètres de leur pays, mais entendent bien peser sur le choix du prochain chef de l’État : Centrafricains, Comoriens, Congolais, Gabonais, Guinéens et Ivoiriens d’Europe, qui sont-ils ? De Bruxelles à Paris, autopsie d’un électorat ultraconnecté.
Fini les vacances, c’est la rentrée. Et quelle rentrée ! D’ici à la fin d’octobre, pas moins de quatre scrutins présidentiels attendent l’Afrique subsaharienne !
Universitaire, romancière et lauréate du prix Femina pour « Les Adieux à la reine » (Seuil, 2002), Chantal Thomas se souviendra à jamais de cette voix singulière de Roland Barthes qu’elle entendit pour la première fois le jour où elle lui téléphona pour assister à ses fameux séminaires au Collège de France.
Dans son édition du 30 août, en vente en kiosques, Jeune Afrique pose une question taboue, que certains d’entre vous jugeront sans doute provocante : les Gabonais sont-ils racistes ? La réponse est, on le verra, à la fois nuancée et inquiétante.
La douzaine d’élections présidentielles que l’Afrique s’apprête à vivre à partir de la rentrée (Guinée et Burkina ouvriront le bal le même jour : 11 octobre) et jusqu’à la fin de 2016 ont une caractéristique commune que nul n’a jusqu’ici remarquée – ce qui est en soi révélateur. Aucune femme n’a la moindre chance d’être élue et dans la plupart des pays concernés, il n’y a tout simplement aucune candidate.
Et si nous en appelions à nos ancêtres numides contre la nébuleuse jihadiste, à la sécularisation et au féminisme des traditions maghrébines millénaires contre l’idéologie wahhabite.
Le dernier jour de juillet à Douma, bourgade palestinienne non loin de Naplouse en Cisjordanie occupée, par une nuit de canicule. La famille Dawabcheh, le père, la mère et leurs deux fils, 4 ans et 18 mois, dorment fenêtre ouverte. Quatre jeunes Juifs venus d’une colonie proche jettent des cocktails Molotov dans la chambre, qui s’embrase aussitôt.
Mieux vaut parfois s’abstenir de réagir… Le discours prononcé par Barack Obama au siège de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, a fait couler beaucoup d’encre.