Contre toute attente, l’accord bilatéral signé en 2022 sur l’attribution provisoire de quelque 12 000 hectares de terres cultivables à Kigali alimente aujourd’hui des rumeurs, des interrogations et le mécontentement d’une partie des Congolais.
En cette année de commémorations des 30 ans du génocide contre les Tutsi et des 80 ans de la victoire contre le nazisme, la percée spectaculaire de l’extrême droite en France, qui coïncide avec la réélection au Rwanda du président Paul Kagame, ne devrait-elle pas inciter les commentateurs eurocentristes à une plus grande humilité ?
Et si le coming out de la fille du président camerounais mettait son père dans l’embarras ? Comment en sortir sans remettre en cause l’État de droit et, notamment, l’égalité devant la justice ?
Le torchon brûle entre Alger et Bruxelles. Cette dernière dénonce les mesures de restriction aux importations imposées depuis trois ans aux entreprises européennes par le gouvernement algérien. En face, l’on rétorque que l’accord commercial qui les lie a fait long feu. Un dialogue de sourds entre les deux partenaires, dont l’Algérie pourrait perdre davantage qu’elle ne gagne.
Des milliers de kilomètres carrés de forêt tropicale et d’aires marines, d’immenses gisements miniers et pétroliers, un potentiel agricole fou… Pourtant, le Gabon n’est toujours pas « émergent ». La transition en cours parviendra-t-elle à améliorer la gouvernance du pays et, surtout, à changer en profondeur les mentalités ?
Largement repris sur les réseaux sociaux en France et au Maghreb, nos articles sur les connexions familiales méconnues du président du Rassemblement national en Algérie et au Maroc ont suscité nombre de commentaires d’internautes, pour qui il s’agissait là d’une révélation. Décryptage.
Le Rassemblement national, favori des législatives du 30 juin et du 7 juillet, reprend son antienne pour la campagne électorale – l’immigration est une plaie pour la France –, occultant ainsi les innombrables trajectoires de citoyens méritants et parfaitement intégrés qui livrent un tout autre récit.
Relancées début 2023, les négociations avec Londres pour reconnaître la souveraineté mauricienne sur les Chagos – qui appartiennent au Royaume-Uni et abritent une base américaine – sont au point mort depuis la nomination de David Cameron aux Affaires étrangères. Mais le probable remaniement qui interviendra au lendemain des élections britanniques du 4 juillet devrait changer la donne.
Rien ne semble arrêter la sanglante riposte israélienne dans la bande de Gaza depuis près de neuf mois, toute marque de désapprobation étant assimilée à de l’antisémitisme. Pourtant, on peut condamner les « crimes de guerre » et les « crimes contre l’humanité » de l’armée de Benyamin Netanyahou, tout en condamnant et en combattant l’antisémitisme.
Après le départ de son « meilleur ennemi », Macky Sall, le nouveau Premier ministre sénégalais ne risque-t-il pas de perdre en crédibilité à force de s’inventer des adversaires de substitution ?
La dynamique économique de la Chine en Afrique, autrefois caractérisée par de vastes investissements dans les infrastructures et les ressources naturelles, subit les effets d’un ralentissement économique notable. Une occasion pour le continent de clamper la perfusion.
Vexé par les manœuvres de certains de ses collaborateurs, orchestrées à la suite de la fausse nouvelle de son décès, le président camerounais avait donné rendez-vous dans vingt ans à ceux qui attendaient ses funérailles. C’était le 9 juin 2004…
Dans un contexte sécuritaire qui se dégrade en RDC, le président pourra-t-il impulser des pratiques plus respectueuses des libertés publiques, assainir le climat des affaires et la justice ?
Pour garantir son avenir politique, le général-président est confronté à un choix délicat : préserver un système ancré dans le pays depuis le règne d’Omar Bongo Ondimba, son mentor, ou apporter le changement qu’attend la population.
Les agissements, dommageables, de certains hauts responsables du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, qu’ils soient naturalisés ou nés de parents étrangers, ont suscité chez les Gabonais « de souche » le désir de se « réapproprier » leur pays. Difficile de le leur reprocher. Mais les rédacteurs de la nouvelle Constitution gabonaise vont devoir jeter à la poubelle certaines recommandations du dialogue national inclusif contraires aux principes républicains fondamentaux.
Alassane Ouattara, Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Guillaume Soro… À un an et demi du scrutin, les états-majors politiques – et l’ensemble des Ivoiriens – cherchent à savoir qui pourrait composer la « short list » de candidats, et confrontent les scénarios.
Que les pays européens se lancent dans une surenchère répressive contre les flux migratoires à la veille des élections, cela n’étonne malheureusement plus. Il est plus difficile de comprendre pourquoi certains pays du continent se montrent prêts à y apporter leur concours.
Dans une France où la question coloniale ne cesse de hanter la politique nationale, il était logique que le choix d’une reine de la pop urbaine au teint d’ébène pour interpréter Édith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des JO soulève le cœur de ceux qui naviguent dans les eaux troubles de la conscience raciale.
Le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, s’est engagé, le 31 décembre dernier, à améliorer la fourniture de l’électricité en pointant du doigt « des années de mauvaise gestion ». Avec parfois moins de six heures de courant par jour, et dans un contexte de canicule, les Maliens ne peuvent plus attendre.
Les deux anciens opposants ont pris leurs fonctions, l’un comme président, l’autre comme Premier ministre. Voici pourquoi l’élection du duo qui gouvernera le Sénégal pendant les cinq prochaines années parle aux Africains.
La fausse note de l’Élysée sur la responsabilité de Paris dans le génocide continue à faire des vagues. Pour Dominique Sopo, elle révèle qu’au sein de l’armée, de la diplomatie et de la sphère politique, des réseaux puissants font bloc pour défendre l’action de la France au Rwanda.
Vidéo d’hommage introuvable à l’heure de la 30e commémoration du génocide contre les Tutsi, éléments de langage « fuités » par l’Élysée avant d’être rétractés… Le président Emmanuel Macron a raté le coche ce 7 avril 2024.
Au-delà de la victoire par K.-O., dès le premier tour, de Bassirou Diomaye Faye sur Amadou Ba, un constat majeur s’impose. Les partis politiques intermédiaires ressortent anéantis du scrutin du 24 mars.
Malgré les scénarios du pire échafaudés par les Cassandre de tous horizons, nous avons assisté au Sénégal à une troisième – et flamboyante – alternance démocratique riche d’enseignements.
La compétition électorale en vue du scrutin de 2025 semble aujourd’hui se réduire à un face-à-face entre deux acteurs principaux : le RHDP d’Alassane Ouattara et le PDCI de Tidjane Thiam. À moins que…
Pour que cette page soit tournée, deux conditions restent à remplir : que l’acquittement pur et simple de notre collaborateur soit en définitive prononcé et que cette affaire serve d’exemple de ce qui ne devrait plus jamais se reproduire.
De rebondissement en coup de théâtre, le premier tour de l’élection sénégalaise doit se tenir le 24 mars malgré les tentatives répétées de Karim Wade et du camp présidentiel visant à la repousser.
Un match de la récente Coupe d’Afrique des nations a été marqué par l’irruption tonitruante de la situation géopolitique des Grands Lacs : la guerre de communication que la RDC livre à son voisin le Rwanda. Le champ de la confrontation s’élargit au sport. À quelles fins ?
Livre au plus bas, hyperinflation, endettement colossal… Le Caire s’enfonce dans une crise économique profonde. Avec un conflit au Proche-Orient qui affecte indirectement l’une de ses principales sources de revenus, il est temps de se pencher sur le cas du berceau de la civilisation.