« Au secours, Kadhafi arrive ! » titrait J.A. à la une lors de l’accession du « Guide » à la tête de l’Union africaine (UA), en février 2009. « L’Afrique libérée », écrivons-nous cette semaine, alors que le même vient d’être balayé du pouvoir par son propre peuple.
Premier président démocratiquement élu en Guinée, Alpha Condé a de vastes chantiers devant lui. En dehors de la nécessaire et urgente relance de l’économie guinéenne, il doit gérer à l’interne de profondes tensions politiques et sociales.
Le 10 juin, Aïcha Kadhafi, la fille de Mouammar, a déposé une plainte devant le tribunal de grande instance de Paris contre l’Otan pour « meutre de mineurs » lors d’un bombardement qui avait atteint une résidence du « Guide » libyen et aurait tué des membres de sa famille, dont son propre fils Saif al-Arab.
Le 14 mars 2011, la Commission électorale nationale indépendante du Niger annonce la victoire de Mahamadou Issoufou au second tour de la présidentielle avec 58 % des suffrages. Une victoire de la démocratie mais aussi de tous les Nigériens.
Depuis un mois, la polarisation médiatique et diplomatique sur les événements de Tunisie et d’Égypte a ouvert ce que l’on pourrait appeler une fenêtre d’opportunité pour quelques responsables subsahariens confrontés à des crises de légitimité et qui n’ignorent pas à quel point la fameuse communauté internationale est à la fois versatile et inconstante.
D’Alger à Tunis, de Bab el-Oued à Sidi Bouzid, (mais aussi il y a peu à Laayoune, au Sahara marocain) le Maghreb est une fois de plus confronté au désespoir d’une partie de sa jeunesse.
L’année 2010 s’est donc achevée sur une bien triste note, celle du pandémonium ivoirien. Le cycle des commémorations des cinquantenaires de l’indépendance de dix-sept pays africains aurait mérité meilleur épilogue. La célébration des vingt ans de la naissance du multipartisme aussi…
Trois mois après la tragique attaque du bus togolais qui a coûté la vie à deux membres de la délégation dans l’enclave de Cabinda, Issa Hayatou a enfin rompu le silence dans une interview au quotidien français Le Figaro parue le 1er avril.