C’est avec des têtes d’affiche globalement novices, une foule de candidats anonymes et un dauphin cumulant la charge de Premier ministre que s’est ouverte la campagne qui décidera de l’identité du successeur de Macky Sall.
Si le roi du Maroc ne s’est jamais départi de sa fibre progressiste, les autorités chargées de réformer la Moudawana restent assez conservatrices. À l’image de la majorité de la société marocaine.
Du champ de ruines qu’est en train de devenir Gaza émergent deux profiteurs de chaos : la Russie de Vladimir Poutine et l’Iran de l’ayatollah Ali Khamenei.
Trois ans seulement séparent les prises de pouvoir d’Assimi Goïta et d’Abourahamane Tiani. Un monde au regard de l’évolution du Sahel. Le temps, surtout, d’un apprentissage : celui du putschisme moderne, que le Nigérien applique à grande vitesse.
Les suppliciés du kibboutz de Kfar Aza et les enterrés vivants de Gaza sont les victimes innocentes d’une tragique impasse politique dont nul ne connaît plus la voie de sortie.
Comment, en Afrique, les périodes de crise et de tension – à plus forte raison après un putsch – sont redevenues, trente ans après, synonymes de politiques liberticides à l’égard des médias.
Le mutisme des chefs d’État africains face à l’afflux de migrants aux portes de l’Europe entérine l’absence de solution politique efficace pour endiguer le phénomène. Il est temps que la société civile et les acteurs économiques prennent le sujet à bras-le-corps.
« Seulement » treize candidatures validées pour la présidentielle des 9 novembre et 20 décembre prochains, contre trente-six en 2018. Et s’il suffisait d’un élu, « bien élu » et légitime, pour enfin remettre la Grand Île sur les rails du développement ?
En mettant en cause à la tribune de l’ONU « la démocratie à l’occidentale », le président de la transition guinéenne sait-il qu’il met aussi en cause ce qui va avec, à savoir des élections libres et pluralistes, la liberté d’information, d’expression et de manifestation, une justice indépendante, un État de droit, etc. ?
Entre la préservation du système qui prévaut depuis cinquante-six ans et le renversement de table qu’attendent la majorité des Gabonais, le président de la transition ne peut ignorer qu’il devra tôt ou tard choisir.
Alors que commence à se dessiner au Maroc la reconstruction de la province d’Al-Haouz, il faut désormais s’atteler au développement des régions marginalisées, qui n’ont guère profité de la transformation du pays et du tourisme.
L’incarcération de Stanis Bujakera Tshiamala, notre correspondant à Kinshasa, est une atteinte grave à cette liberté de la presse que le président congolais dit vouloir défendre.
Médiateur pour la Libye et les Grands Lacs, protecteur de la forêt tropicale… À deux ans et demi de la présidentielle, Denis Sassou Nguesso a les mains libres, et du temps, pour enchaîner les voyages diplomatiques.
Les sanctions économiques prises à l’encontre de la junte au pouvoir au Niger depuis juillet dernier sont sans nul doute parmi les plus dures jamais infligées. Une position difficile à tenir, tant les enjeux sont cruciaux.
La vérité sur ce cinquième domino africain à tomber entre les mains de nos valeureux « sauveurs » en treillis, c’est qu’il s’agit plus d’une révolution de palais que d’un coup d’État.
Contrairement à ce que pensent certains, qui la mettent en cause à chaque putsch ou crise politique, la démocratie n’est pas le problème. Elle est la voie à suivre.
De Dakar à Kinshasa en passant par Abidjan et Yaoundé, nul ne sait exactement ce qui se passe dans la tête des grandes muettes, dont aucun chef d’État ne peut jurer de la fidélité inoxydable.
Alors que le chef de l’État avait fait le pari de bonnes relations « en même temps » avec l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, force est d’admettre que son projet d’une politique maghrébine équilibrée est pour l’instant un échec.
Ce 21 août, le roi du Maroc fête son 60e anniversaire en toute discrétion, conformément à ses vœux. L’occasion d’évoquer la manière, alliant fluidité et fermeté, avec laquelle il règne sur son pays.
Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, tandis que la Cedeao se tient prête à intervenir militairement pour le secourir. Tombera-t-il ou pas ? Dans tous les cas, il devra s’interroger sur les raisons profondes de ce putsch, dont la première : pourquoi si peu de soutiens nigériens à la démocratie nigérienne ?
La rocambolesque affaire Danpullo a mis en lumière la porosité entre le monde des affaires et l’État camerounais, ainsi que la fragilité de la notion d’indépendance de la justice. Pendant ce temps, nous explique Omer Mbadi, l’attrait du pays en matière d’investissements ne cesse de décliner…
La transition tchadienne entrera dans sa dernière phase avec le référendum constitutionnel du 17 décembre. L’ultime étape sera la tenue, d’ici à octobre 2024, d’une élection présidentielle à laquelle nul ne doute que Mahamat Idriss Déby Itno se présentera.
Dans quelques années, de nombreuses figures tutélaires de l’industrie vont devoir passer le témoin. Leur apport à l’économie africaine est incontestable. Mais leur départ constitue aussi une formidable chance de renouveau.
Si les autorités marocaines se défendent de vouloir tourner le dos au français, la généralisation de l’enseignement de l’anglais traduit un changement de paradigme dans la pensée des citoyens du royaume, que le modèle français ne fait plus rêver.
Célébrant ses scores sur les réseaux sociaux, la pasionaria du néopanafricanisme digital antifrançais a posté une vidéo où on la voit danser en s’éventant avec une liasse de billets. En sous-titre : « Pas d’argent, pas d’amis. »
L’impitoyable bataille que se livrent le président et son principal opposant fait craindre le pire à une population saisie d’effroi face aux violences qui ont secoué le pays. Comment en est-on arrivé là ?
Face aux immenses défis auxquels doit faire face le continent pour s’adapter au réchauffement climatique, le « nouveau pacte financier mondial », discuté au sommet de Paris, ne doit pas déboucher sur une liste de promesses vouées à l’oubli.
Face à la machine électorale du parti au pouvoir, les populistes font feu de tout bois. Et, à mesure qu’approchent les élections, la fièvre xénophobe monte. Elle menace de contaminer le débat d’idées.
À deux ans de la présidentielle, les scrutins régionaux et municipaux du 2 septembre promettent de beaux duels. Des affiches qui ne doivent pas faire oublier l’essentiel : la participation des citoyens au jeu démocratique.