Cerné par la guerre civile en Éthiopie et au Yémen, par une Somalie en proie à ses démons intérieurs et une Érythrée irrémédiablement hostile, Djibouti apparaît comme un îlot de stabilité. Et Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis plus de vingt-trois ans, comme le garant de cette paix.
La discipline imposée par la monnaie commune et son arrimage à une devise solide ont amorti les chocs qui ont ébranlé d’autres économies africaines. N’est-ce pas précisément son rôle ?
Si le Qatar ne mérite pas l’avalanche de critiques qui s’est abattue sur lui à l’occasion de la Coupe du monde, il ne mérite pas non plus le soutien d’un monde arabe qui visiblement ne lui importe guère plus que la dernière lubie de Neymar…
Entre suspicions sécuritaires et dérives communautaristes, le scénario des événements de Conakry et de N’Djamena est plus complexe qu’on le croit. Et digne des films de Coppola.
À la COP27 de Charm el-Cheikh, les négociations promettent d’être houleuses. En cause, l’hypocrisie des pays industrialisés à l’égard de l’Afrique, qui pourtant est la clé de notre avenir commun.
Il est indispensable que les nations développées changent de discours lors de la conférence des Nations unies sur le climat qui se tient actuellement à Charm el-Cheikh. Mais rien ne prouve qu’elles le feront.
Aux yeux des Africains, la guerre en Ukraine n’est pas une guerre pour des valeurs, valeurs que du reste tout le monde a violées. Ce n’est tout simplement pas leur guerre.
Une vraie campagne électorale, programme contre programme, projet contre projet. Les électeurs gabonais devraient légitimement pouvoir s’attendre en 2023 à voir le président sortant défendre son bilan et proposer une vision d’avenir, et l’opposition sortir de son perpétuel « ABO bashing ».
Pour mener à bien l’acte II d’une transition politique entamée le 20 avril 2021, le fils du maréchal tué au front a choisi de cohabiter avec un ancien opposant historique de 75 ans dont il est impossible de mettre en doute l’engagement au service de la démocratie.
Exacerbation de la fierté nationale, désignation de boucs émissaires, promotion d’un panafricanisme dévoyé… Telles sont les clés de la popularité des putschistes ouest-africains.
De Bamako à Ouaga, les partisans des juntes au pouvoir affichent des positions pro-russes et anti-françaises pour se donner une posture révolutionnaire. Bien commode quand on tente, comme Abdoulaye Maïga devant l’ONU, de masquer un échec politico-sécuritaire.
Les dernières élections générales angolaises et surtout kényanes ont apporté la preuve qu’une élection africaine, y compris lorsqu’elle est intensément disputée, peut se dérouler de manière pacifique et contribuer à la stabilité d’une nation.
Les auteurs des putschs qui ont secoué l’Afrique de l’Ouest prétendaient rectifier une situation de crise imputée aux dérives des régimes précédents. Deux ans après leur arrivée au pouvoir, on est loin du compte…
Fin de règne ou renaissance ? Alors qu’approche la présidentielle, de nombreux écueils parsèment la route du chef de l’État jusqu’au terme de son second mandat.
Renversé le 5 septembre 2021, installé à Istanbul depuis le 21 mai dernier, l’ancien chef de l’État guinéen a mis à profit l’année écoulée pour se livrer à une introspection, nouvelle chez lui.
Alors que les pays développés font peu d’efforts pour réduire leurs émissions de gaz à effets de serre, l’Afrique, continent le moins pollueur de la planète doit continuer à produire et à utiliser des hydrocarbures. D’autant plus qu’aucune économie au monde ne s’est industrialisée sans ces énergies fossiles.
Au pouvoir depuis quinze mois, Mahamat Idriss Déby Itno a dû composer avec les impératifs sécuritaires et les revendications des politico-militaires. Le dialogue national inclusif qui démarre ce 20 août doit permettre d’amener le pays à la présidentielle. Et enfin, si possible, à la réconciliation et au changement.
Menaces à l’encontre de notre correspondant en RDC, violences xénophobes en Afrique du Sud… Un peu partout sur le continent, sous le masque d’un souverainisme panafricain dévoyé, le repli identitaire progresse.
À moins de dix-huit mois des élections générales, la présidentielle est dans toutes les têtes. Entre la candidature du sortant, Félix Tshisekedi, et celles des ténors de la politique, de nouveaux visages comme celui de Denis Mukwege pourraient-ils s’imposer ?
Alors que la RDC est dotée d’un sous-sol extraordinairement riche, sa population, elle, vit dans une grande pauvreté. Mais que se passerait-il si la nouvelle direction générale de la Gécamines parvenait à faire de la société publique un acteur clé de la diversification de l’économie nationale ?
On a beaucoup glosé sur ce qui différencie le roi du Maroc de son père, mais on a peu dit sur son art de gouverner et de manier les hommes, lequel repose sur des aptitudes et des dispositions spécifiques.
« L’Union africaine a 20 ans : les illusions perdues (1/4). » Née en 2002, l’UA continue d’être perçue par les Africains comme inefficace et peu crédible. La faute à l’absence de volonté politique de ses chefs d’État, qui renâclent à renforcer le pouvoir de l’organisation, seul moyen de rétablir un lien de confiance avec les populations du continent.
Obsédé par l’instauration d’un improbable système de « démocratie directe », le président tunisien en est arrivé à fouler aux pieds les principes élémentaires de l’État de droit.
Grâce au gaz, dont il va devenir producteur d’ici quelques mois, le Sénégal pourrait prendre une tout autre dimension économique. Avec des retombées directes sur l’ensemble de la sous-région.
Les vœux de renouvellement générationnel prononcés, il serait logique que les trois superstars de la politique ivoirienne se retirent de la course à la présidence de 2025. Et pourtant…
Dans le contexte de vérité et de justice dont les Guinéens ont tant besoin et qui vaut aujourd’hui à l’ex-chef de l’État Alpha Condé les lourdes accusations dont il fait l’objet, d’autres dossiers impliquant des membres de la junte doivent être mis sur la table.