« La relance économique par la diversification et le travail acharné », tel était le slogan des célébrations de la fête nationale en 2019. Une présidentielle, une crise sanitaire, un plan développement plus tard, et alors que la hausse des cours du brut laisse espérer des lendemains meilleurs, l’injonction demeure plus que jamais d’actualité.
Au grand vent de la mondialisation, l’exercice du pouvoir en Afrique serait de plus en plus conforme aux normes occidentales, c’est-à-dire de moins en moins clanique et de plus en plus asexué. Ce n’est (hélas) pas le cas.
Cofondateur et directeur général de la start-up nigériane valorisée 3 milliards de dollars, Olugbenga Agboola ne figure pas dans notre classement 2022 des 50 champions de la tech. Jeune Afrique vous explique pourquoi.
On sait ce que l’arrivée au pouvoir de la candidate d’extrême droite signifierait pour les Français d’origine subsaharienne ou maghrébine et pour les Africains résidant en France. Mais quid des présidents africains ?
Compte tenu du danger que représente pour les 3 à 5 millions de Français originaires d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb la mise en œuvre du programme de Marine Le Pen, le vote en faveur d’Emmanuel Macron – quelles que soient les réserves qu’inspire le président sortant – s’impose comme une évidence.
Candidat à sa propre succession, le président gabonais se trouve en position de force. Mais il devra veiller à ce que son camp ne reproduise pas les mêmes erreurs qu’en 2016.
Un peu plus d’un an après l’interpellation d’Ousmane Sonko, opposant emblématique au président Macky Sall, pour des faits présumés de viols répétés sur Adji Sarr, une jeune femme de 20 ans, l’affaire est devenue un phénomène médiatique et le révélateur d’un profond malaise au sein de la noosphère sénégalaise.
Tant que le nouveau maître de Conakry n’aura pas dévoilé ses intentions, que la composition du comité militaire qui l’entoure restera opaque et que le calendrier de la transition jusqu’au retour des civils au pouvoir ne sera pas établi, la période d’apnée politique que traverse la Guinée se prolongera. Au risque de provoquer une asphyxie de la démocratie.
Le président Paul Biya espérait une victoire des Lions indomptables pour profiter d’une liesse populaire et alléger les nombreux dossiers sensibles en cours.
Les témoignages sont formels : les Africains fuyant l’Ukraine se font débarquer des trains ou des bus, ou refouler aux frontières de l’Union européenne. Sans que cela émeuve des commentateurs occidentaux totalement décomplexés.
Contrairement aux fantasmes de la nouvelle doxa populiste, non seulement la part des citoyens issus de l’immigration dans la population française est loin d’être élevée, mais leur représentativité ne correspond même pas à leur poids réel.
Contrairement à la junte malienne, le Conseil militaire que dirige Mahamat Idriss Déby Itno est pour l’instant largement épargné par les critiques de la communauté internationale. À cela plusieurs raisons, dont le « pré-dialogue inclusif » entre le pouvoir et les groupes politico-militaires tchadiens qui doit s’ouvrir au Qatar dans les jours à venir.
Vouée aux gémonies par une rue ouest-africaine chauffée à blanc par des « sauveurs » en treillis, la Cedeao n’a pas toujours démérité. Et peut s’enorgueillir d’avancées réelles.
À court ou moyen terme, les militaires français vont devoir se retirer du Mali, où leur présence n’est plus souhaitée. Mais la pire manière pour Paris serait d’y être contraint par la rue.
Après Ibrahim Boubacar Keïta et Alpha Condé, c’est le président burkinabè qui a été emporté par un coup d’État, ce lundi 24 janvier. Une issue prévisible qui soulève cependant de nombreuses questions. Et dont nous pouvons déjà tirer quelques leçons.
À moins de deux ans de la présidentielle, le président congolais aura-t-il le temps et les marges de manœuvres suffisantes pour peaufiner son bilan et convaincre ses compatriotes ? Majorité, opposition, société civile, tout le monde pense déjà à 2023.
À quoi s’attendre pour le continent au cours des douze prochains mois ? De la lutte contre la pandémie de Covid-19 à la valse-hésitation électorale au Mali, en Guinée et au Tchad, en passant par la CAN qui s’ouvre le 9 janvier au Cameroun, le regard de notre chroniqueur sur les grands sujets qui agiteront l’Afrique en 2022.
Démocraties malmenées, dégradation sécuritaire, impact économique du Covid-19, dette, bouleversements géopolitiques… Les signaux d’alerte se multiplient en Afrique. Mais il n’est pas trop tard pour réagir. Et rebondir.
L’Afrique servira en 2022 de terrain inattendu pour une compétition de « soft power » dont elle pourrait tirer profit – à condition bien sûr de savoir louvoyer entre les pôles d’influence, notamment Washington et Pékin.
La méfiance des Africains à l’égard du vaccin contre le Covid-19 s’explique par un déficit global de confiance à l’égard des autorités gouvernementales et sanitaires de leurs pays, mais aussi par une série de souvenirs traumatisants transmis de génération en génération.
Riyad, Glasgow, Paris… Après avoir directement repris en main les rênes du pouvoir à Libreville, le président gabonais est de retour sur la scène internationale. Avec en perspective la présidentielle de 2023.
À quelques mois de la présidentielle française et après un sommet Afrique-France qui fera date, le vote des quelque 5 millions de Français d’origine africaine représente un enjeu majeur pour Emmanuel Macron.
La présidente de l’Éthiopie, qui n’a qu’un rôle protocolaire, n’approuve ni ne soutient la politique belliciste du Premier ministre, Abiy Ahmed. Lequel ne veut rien entendre.
Ce n’est pas la rue, l’opposition, la pauvreté, la gabegie, ni même le colonel Doumbouya qui ont fait chuter Alpha Condé. C’est lui-même et sa personnalité omniprésente, omnisciente, à ce point envahissante qu’elle avait fini par occulter tout le reste et en particulier la remise de la Guinée sur les rails du développement économique.
En recyclant les vieilles antiennes de l’extrême droite, l’ex-journaliste polarise le débat autour de la prochaine présidentielle française. Un succès qui semble indissociable d’un système politique à bout de souffle.
Sortis du même moule socialiste, anticolonialiste et tiers-mondiste, ces cinq chefs d’État ont suivi une trajectoire en tout point comparable. Sauf après leur accession au pouvoir…