En recevant cinq de ses homologues du continent à la Maison-Blanche, le 9 juillet dernier, le président américain a une nouvelle fois fait montre de cette morgue propre aux riches incultes. Mais les intéressés auraient pu refuser de se prêter à une mise en scène qui allait forcément se retourner contre eux.
Le mot « dette » est devenu un fouet que l’on brandit au-dessus des pays africains pour susciter peur et soumission. Mais cela ne peut plus être une conversation à sens unique, et le continent ne se laissera pas décourager par les insultes, le dénigrement, les récits mensongers ou les tweets malveillants, insiste le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa.
L’engagement des États-Unis en Afrique subsaharienne entre dans une phase de recalibrage – moins défini par l’optique du développement et de plus en plus façonné par l’alignement stratégique. Accès aux ressources minières et sécurité sont devenus les piliers de la politique africaine de Washington.
À l’approche des présidentielles d’octobre 2025, les projecteurs sont braqués sur la Côte d’Ivoire alors qu’au Cameroun, la situation est autrement plus incertaine, estime la journaliste Marie-Roger Biloa.
La junte d’Abdourahamane Tiani vient de s’accaparer la pleine propriété de la Somaïr, mine d’uranium jusque-là codétenue avec Orano. Les autorités devront surmonter de nombreux obstacles pour que cette mesure se révèle bénéfique pour le pays.
Tandis que le continent subit un taux d’attaques 60 % supérieur aux autres régions du monde, le cabinet américain BGC tire la sonnette d’alarme sur le besoin pressant de former des talents locaux à même de les contrer.
Souveraineté et autonomie : les signataires de cette tribune, Young Leaders 2025 de la French African Foundation appellent le monde à confier les clés de la transition énergétique sur le continent à leur génération. Et surtout, à croire que les Africains sont capables de conjuguer développement et écologie.
Un collectif de journalistes du Burundi, de RDC ou encore du Kenya, lance un nouvel appel pour obtenir la libération de Sandra Muhoza, emprisonnée au Burundi depuis avril 2024. Condamnée pour « atteinte à l’intégrité du territoire national », elle attend toujours le prononcé du verdict de son procès en appel.
À l’ère où l’intelligence artificielle façonne nos mots, nos récits et nos imaginaires, l’Afrique fait face à un défi stratégique majeur : faire exister ses langues dans le monde numérique.
Un dialogue franc et sincère est le meilleur antidote aux frustrations qui dégénèrent en déchirements sanglants entre citoyens d’une même nation. Il est urgent que les Tchadiens se parlent afin de trouver des solutions à ce malaise persistant, estime Albert Pahimi Padacké, ancien Premier ministre du Tchad.
Proche collaborateur de l’ancien président congolais depuis 25 ans, et aujourd’hui l’un de ses principaux conseillers, Barnabé Kikaya Bin Karubi est l’un des artisans de la très controversée « opération retour » de celui qui dirigea la RDC entre 2001 et 2019. Pour lui, le pays a besoin d’un président « cohérent, calme et engagé ».
Le rapport pointant la stratégie d’entrisme des Frères musulmans dans la société française agite les médias et le monde politique. Et si l’on parlait plutôt de ces « frères » et « sœurs » issus de l’immigration, souvent musulmans, qui font tourner le pays au quotidien ?
Le président brésilien appelle au renforcement des liens entre son pays et un continent auquel il est intimement lié. Ces relations, insiste-t-il à l’occasion du deuxième dialogue Brésil-Afrique sur la sécurité alimentaire, peuvent permettre un partage d’expérience décisif pour faire reculer la faim dans le monde.
Dans un environnement international de plus en plus complexe, le continent n’a pas d’autre choix que de mutualiser ses propres forces, soutient le général rwandais Frank Kamanzi, secrétaire exécutif de la Conférence internationale pour la sécurité en Afrique.
Alors que les déclarations de Donald Trump font tanguer la finance mondiale, les conditions posées par l’administration américaine au soutien aux institutions de Bretton Woods sont une bonne nouvelle pour le continent, assure l’analyste camerounais Emmanuel Noubissie Ngankam.
Le président des États-Unis a fait du Lesotho l’une des principales victimes de la hausse de ses taxes douanières, avant de se raviser. Mais au passage, il n’a pu s’empêcher de se moquer du royaume. Fouad Laroui revient sur cet épisode.
Pour l’essayiste et ancien ministre centrafricain Adrien Poussou, le soutien russe à la libération d’un continent sous domination occidentale est un leurre, voire un numéro de prestidigitation.
Les régimes militaires au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et au Niger s’emploient à faire taire toute critique envers les autorités. Pour réduire au silence les voix contestataires, les forces de défense et de sécurité ont régulièrement recours aux disparitions forcées et aux détentions illégales, dénonce Amnesty International.
Alors qu’un nombre croissant de pays se prononcent en faveur du plan proposé par le Maroc et retirent leur soutien à la République arabe sahraouie démocratique (RASD), l’écrivain mauritanien Mbarek Ould Beyrouk estime que le conflit doit cesser, d’abord et avant tout dans l’intérêt des populations du Sahara.
Efficacité, bonne gouvernance, crédibilité… Pour être plus performante, l’institution panafricaine doit revoir sa gouvernance en réduisant les prérogatives du président au profit du conseil d’administration, plaide l’économiste algérien et ancien économiste en chef de la BAD, Rabah Arezki.
À la lumière des résultats du classement des 500 Champions africains 2025, Acha Leke, président de McKinsey Afrique, livre une analyse optimiste de la santé des grandes compagnies continentales.
Si les arrangements avec la vérité, voire le mensonge pur et simple, sont des outils classiques dans la vie politique, ils n’émanent pas de façon analogue de tous les camps. Une étude universitaire portant sur 26 pays et 32 millions de tweets le montre : la désinformation est très clairement et statistiquement associée aux mouvements populistes d’extrême droite.
On regarde les infos, on écoute les dernières sorties de Donald Trump, et l’on rit de ce qu’est devenu notre monde. Bien souvent, on rit de dépit, d’impuissance et de désespoir. On rit pour ne pas pleurer.
Diabolisant l’« anglophonie » supposée de Louise Mushikiwabo tout en faisant d’Emmanuel Macron le coupable idéal à l’origine du retrait de l’OIF des trois pays de l’Alliance des États du Sahel, le leader de La France insoumise reprendrait-il à son compte les stéréotypes éculés de l’africanisme mitterrandien ?
Innovation, investissement, connectivité : selon le directeur général de Africa50, ce sont les piliers d’un avenir où le développement et la durabilité vont de pair.
Pour restaurer un semblant d’ordre dans cette partie de l’Afrique de l’Ouest, les États devront développer une compréhension plus subtile des conflits, qui ne se résument pas à une insurrection d’éleveurs.
Depuis 2020, la dématérialisation des demandes et des renouvellements de titres de séjour opérée par la France cause de graves problèmes pour les étudiants, tout particulièrement pour ceux issus du continent africain. Une situation qui doit être résolue, pour leur bien-être et leur réussite, estiment Duplex Éric Kamgang et Debora Koffi.
Dans une tribune publiée début mars, huit anciens ambassadeurs de France appellent leur pays à jouer un rôle central dans les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Mais comment considérer Paris comme un médiateur sérieux après ses prises de position sur la question ?
L’ancien ministre d’Alpha Condé considère que la Cedeao s’enlise dans la complaisance et les compromissions. Et estime qu’elle ne pourra se relever qu’en appliquant indistinctement les règles à tous ses membres.
Malgré des avancées législatives et des engagements internationaux contre les violences faites aux femmes, nombres d’entre elles continuent de subir des violences au quotidien, en Afrique comme ailleurs. Il est essentiel de transformer les discours en actions concrètes, affirme l’autrice et militante Djaili Amal Amadou, par ailleurs ambassadrice de bonne volonté de la Fondation ASAF Cameroun.