Au Soudan du Sud, au moment où sévit la disette, les nouveaux tarifs des visas de travail sont dénoncés comme une entrave à l’œuvre des personnels humanitaires étrangers. À moins que ce ne soit un calcul plus cynique…
Nous vivons un moment d’incongruité absolu. La France en 2017, pays jusque-là démocratique, voit plusieurs de ses policiers, parfois même gradés, être accusés de viol et de meurtre.
Alors que le nombre de déplacés et de réfugiés dans le monde a atteint le niveau record de 65,3 millions de personnes en 2015, et que l’Afrique reste, rappelons-le, le premier continent d’accueil de ces réfugiés, la plupart des pays les plus riches leur claquent la porte au nez.
Les écologistes ont-ils raison de claironner que notre planète va mal ? Que le réchauffement de l’atmosphère terrestre ne cesse de s’accélérer à cause de l’émission effrénée de gaz à effets de serre ?
En posture de fronde, la zone majoritairement anglophone du Cameroun est privée d’internet depuis de longues semaines. Indignation et résistance par… internet.
La colonisation et ses frontières ont-ils à ce point plus de force sur les Subsahariens que la fibre panafricaine ? À bas les étrangers ! Ce sont des Africains nègres d’Afrique du Sud qui, encore fois, s’adressent ainsi à d’autres Africains nègres.
Entre 2010 et le premier semestre de 2016, les fonds de capital-investissement (private equity) ont injecté 5,4 milliards de dollars (5 milliards d’euros) dans des entreprises en Afrique de l’Ouest.
Cette année, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) s’est ouvert dans un contexte inédit. Alors que l’industrie cinématographique en Afrique battait de l’aile depuis les années 1980, les deux dernières années témoignent d’un renouveau.
Pour la journée des femmes, Mesdames, je vous ai concocté un programme d’enfer à partir des promos qui circulent sur le web. Accrochez-vous, ça va être la fête !
De l’indécence sur de l’indécence : si les risques de famine n’ont toujours pas disparu de la planète, c’est que les conflits armés empêchent leur éradication pourtant à portée de main.
Il y a six ans, un soulèvement populaire en Tunisie provoquait l’exil précipité du dictateur Ben Ali, de sa famille et de certains de ses affidés. Ce que ni la France ni les partenaires européens de la Tunisie n’ont compris depuis, est que le printemps arabe en Tunisie résulte moins d’une révolution que d’une révolte populaire.
Feu Thomas Sankara est à la mode, singulièrement depuis la chute de son successeur Blaise Compaoré ; pour le meilleur de la culture et le pire de la récupération politique…
Imaginons que Marine Le Pen soit battue au second tour de la présidentielle, le 7 mai, mais que le Front national réalise une percée aux législatives du mois suivant. La France plongerait alors dans une crise de régime sans précédent.
Deux comédiens noirs lauréats, dont un musulman, à la cérémonie des Oscars : bonne nouvelle, même si certains n’y voient qu’une discrimination positive en réponse à la négrophobie et à l’islamo-méfiance ambiantes.
Cette année, le Maroc est l’invité d’honneur du Salon du livre de Paris, au mois de mars. Une liste officielle d’une trentaine d’auteurs (écrivant en arabe, en tamazight ou en français) a été établie : ils seront les hôtes privilégiés de cette manifestation.
Nous avons tous vécu avec effarement le dénouement du processus électoral en Gambie. Cette tragédie a eu lieu dans notre propre chair. Nous disons « notre », car l’événement a lieu au cœur d’un même peuple que je nommerai pour l’occasion Gambisen ou Sengambie.
Depuis cinquante ans, la fréquence des anomalies climatiques a été multipliée par cinq. Ce chiffre ne pourra qu’augmenter avec le réchauffement climatique, que l’Accord de Paris de 2015 a l’ambition de ralentir, mais pas d’arrêter.
Le candidat à l’élection présidentielle française Emmanuel Macron a déclaré le 15 février lors d’un déplacement officiel en Algérie que la colonisation est un crime contre l’humanité. Face à l’indignation suscitée par ses propos chez une partie de la classe politique et de l’opinion publique, il les a nuancés en parlant de crime contre « l’humain ».
Vue d’Afrique, des peuples qui en furent les victimes et en conservent la mémoire vive, la polémique sur la colonisation qu’Emmanuel Macron a relancée à Alger le 15 février avec des mots inédits en France a quelque chose de surréaliste et de dérisoire.
Lors du dernier sommet de l’Union Africaine qui s’est achevé à Addis-Abeba le 31 janvier, une résolution demandant un « retrait collectif» de la Cour Pénale Internationale (CPI), a fait l’objet d’une opposition vigoureuse de la part du Nigeria, du Sénégal et du Cap-Vert. De nombreux pays ont aussi réitéré leur engagement vis-à-vis de la Cour.