Le 3 juillet 1962, deux jours avant la proclamation de l’indépendance, Béchir Ben Yahmed, directeur d’une publication nommée Jeune Afrique, débarque pour la première fois à Alger. Sous le titre de « Regard neuf sur l’Algérie », il raconte (J.A. no 93, 16-22 juillet 1962).
Alain Faujas est journaliste, collaborateur à Jeune Afrique. Le Rwanda est une Afrique un peu spéciale. Les rues de ses villes sont propres, la sécurité y est assurée, les services publics fonctionnent, la corruption y est rare. On peut être agacé par le pilotage autoritaire de ce pays où l’opposition est jugulée, mais, comme avec la Malaisie sous la férule de Mahathir ou la Côte d’Ivoire cornaquée par Houphouët-Boigny, il faut bien reconnaître que ce despotisme éclairé donne des résultats spectaculaires. Dans quasiment tous les domaines, Kigali peut prétendre à l’excellence. La capitale a réalisé presque 8 % de croissance annuelle depuis 2005, et même 8,8 % en 2011, année où l’ensemble de l’Afrique subsaharienne a vu son PIB croître de 5 %. Elle s’est hissée à la 45e place en 2012, au lieu de la 150e en 2008, dans le classement « Doing Business » qui évalue 183 pays selon la facilité avec laquelle on peut y faire des affaires.
Ahmad Mohamed Ali Al-Madani est président de la Banque islamique de développementDonald Kaberuka (photo) est président de la Banque africaine de développementHaruhiko Kuroda est président de la Banque asiatique de développementThomas Mirow est président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développementLuis Alberto Moreno est président de la Banque interaméricaine de développementRobert B. Zoellick est président du Groupe de la Banque mondiale Voilà quatre ans que nous sommes plongés dans la Grande Récession. Pour l’instant, les pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont résisté à la tentation d’un protectionnisme généralisé qui aurait aggravé une situation déjà tendue. Mais la pression augmente alors que les sirènes du nationalisme économique résonnent de plus en plus auprès de dirigeants politiques fatigués.
Guy Zibi est directeur du consulting chez Pyramid Research. L’essor remarquable de la téléphonie mobile en Afrique tient en quelques chiffres. Le continent pouvait se targuer, à la fin de 2011, de compter près de 650 millions d’utilisateurs, confirmant ainsi qu’il était le marché connaissant la plus forte progression au monde. Rien qu’au Nigeria, on recense plus de 100 millions d’abonnés. À l’instar de l’Afrique du Sud, un petit nombre de pays annoncent déjà un taux de pénétration supérieur à 100 %. Et la perspective que de nouveaux marchés franchissent ce seuil n’est plus considérée comme surprenante.
Jean-Patrick Ehouman est un entrepreneur de l’internet en Afrique, fondateur de AllDenY et de Akendewa. Le nouvel eldorado pour les éditeurs de logiciels (applications y compris) est sans aucun doute l’Afrique. L’environnement, les habitudes et les comportements des Africains sont tellement différents de ceux de l’Occident qu’il est presque impossible d’imposer un logiciel/application européen sans adaptation. Dans la plupart des cas, il y a même besoin de refaire les choses en tenant compte des réalités locales.
Jean-Patrick Ehouman est un entrepreneur de l’internet en Afrique, fondateur de AllDenY et de Akendewa L’Afrique subsaharienne tarde à profiter de tout le buzz autour du potentiel que représentent le mobile et les technologies de l’information et de la communication en général. Ce potentiel ne sera exploité que lorsque les techniciens, développeurs, entrepreneurs (nos ingénieux) exposeront de la meilleure manière leurs projets à travers des événements à forte audience. C’est à ce moment là que les investisseurs se rueront pour participer à l’émergence d’économies soutenues par l’industrie des technologies de l’information.
Jan Rielaender est économiste au Centre de développement de l’OCDE. Les temps sont durs pour les jeunes Africains. Les performances économiques du continent sont bonnes, mais les emplois de qualité y sont rares. Même si le continent affiche des perspectives de croissance satisfaisantes, passant de 3.4 % en 2011 à 4.5 % en 2012, selon les estimations, 40 millions de jeunes sont privés de travail et beaucoup d’autres n’ont pas d’emploi décent. A travers le monde, la crise économique a frappé les jeunes de plein fouet. Le taux de chômage des jeunes est bien plus élevé que celui des adultes dans bon nombre de pays. Ils sont en effet souvent les premiers à être licenciés, tandis que la concurrence à l’entrée du marché du travail devient de plus en plus féroce avec l’arrivée de chaque vague de diplômés. Les jeunes Africains ne sont pas épargnés par ce phénomène, mais leur situation est particulièrement difficile.