Les joueurs de la sélection nationale marocaine de football évoluent presque tous à l’étranger. Beaucoup y sont même nés. Ce qui ne nuit en rien à leur popularité. Au contraire.
Le 28 février, l’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Benaïssa s’est éteint, à 88 ans, laissant derrière lui l’empreinte d’un diplomate hors pair et d’un homme de dialogue entre les cultures et les nations. Youssef Amrani, l’un de ses plus fidèles disciples et amis, lui rend hommage.
La Tanzanienne Frannie Leautier, ancienne vice-présidente de la BAD et de la Banque mondiale, explique pourquoi elle a décidé de soutenir le candidat mauritanien à la présidence de l’institution panafricaine. Selon elle, sa connaissance du terrain et son expertise au sein des banques multilatérales de développement en font l’homme de la situation.
Après Muhammadu Buhari ou Nana Akufo-Addo, c’est au tour de Guy Kabombo Muadiamvita, le ministre congolais de la Défense, de reconnaître que l’un de ses discours est truffé d’emprunts, notamment à Churchill, à Eisenhower ou encore à Macron. Et si nos dirigeants, avant de s’exprimer, utilisaient l’IA pour s’assurer que leurs « plumes » n’ont pas succombé à la tentation du recopiage ?
Alors que chaque jour, ou presque, Washington annonce la suspension de ses politiques d’aide ou son désengagement des institutions multilatérales, deux députés français – l’un de gauche, l’autre de droite – appellent leur pays à renforcer son effort en la matière. En s’appuyant sur deux piliers principaux et en se souvenant que l’aide au développement n’a rien d’un luxe.
Dans cette tribune, Amadou Hott, le candidat officiel du Sénégal pour le poste de président de la Banque africaine de développement et ancien ministre sénégalais de l’Économie et du Plan appelle à réformer les modes de financement du continent et à débloquer les freins au commerce intracontinental.
Même si imputer la crise dans l’est du pays à une simple soif pour les ressources minières est séduisant, les médias internationaux, en se contentant de cette version incomplète, nourrissent un terreau extrêmement dangereux, qui pourrait nuire aux personnes mêmes touchées par la violence, selon les experts Judith Verweijen et Christoph Vogel.
Maintenant que les armes se sont tues, au moins provisoirement, à Gaza, il est temps pour les Israéliens et les Palestiniens de s’interroger sur les moyens de sortir enfin de la spirale de violence qui les oppose. Quant aux pays occidentaux, ils seraient bien avisés de méditer aussi sur leurs réactions à cette crise, écrit le président de l’association française SOS Racisme.
Alors que les États-Unis rendent hommage à l’ancien président américain, mort le 29 décembre, le directeur Afrique du National Democratic Institute (NDI) se souvient de ses rencontres avec lui lors de missions d’observation électorale et de tentatives de médiation en Afrique.
Intellectuels, artistes, responsables de mouvements citoyens et d’organisations de la société civile… Ils sont 220 à se joindre à l’historien Achille Mbembe, directeur de la Fondation de l’innovation pour la démocratie, pour interpeller les autorités de Conakry sur le sort réservé à l’opposant guinéen, accusé d’outrage à Mamadi Doumbouya.
Convaincu que les services financiers sur mobile sont un des moteurs du développement du continent, le vice-président exécutif de Huawei Northern Africa appelle à des partenariats plus profonds entre opérateurs télécoms, fournisseurs de technologies et gouvernements.
La dépense publique ne peut pas, à elle seule, permettre la réalisation des objectifs de développement durable, estime l’avocate Stéphanie Manguele, spécialiste du secteur de l’énergie. Dès lors, un rôle majeur doit être accordé au secteur privé qui doit être une source de financement et s’impliquer globalement dans la mise en place des solutions d’adaptation.
Si, sur le plan légal, les Tunisiennes bénéficient de bien plus de droits et de protections que les femmes des pays voisins, le quotidien est moins rose et les violences, notamment, restent un problème de taille. La solution passera sans doute par une mobilisation des femmes, mais aussi par une prise de conscience des hommes.
Alors que la COP16 de Riyad sur la désertification se déroule du 2 au 13 décembre, Ibrahim Thiaw, le secrétaire exécutif de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification appelle la communauté internationale à agir rapidement en Afrique où la dégradation des terres est « vertigineuse ».
L’exploitation des ressources minières offre des perspectives de développement à l’ensemble du continent, qui dispose d’immenses réserves dans son sous-sol. S’ils veulent valoriser ce trésor potentiel, les pays de la sous-région doivent toutefois s’attaquer à de nombreux écueils en termes politiques, industriels et logistiques.
Si le maintien au pouvoir des dirigeants africains par la force ou par des coups d’État institutionnels est un fléau pour la démocratie, il serait bon, assure Francis Akindès, sociologue et professeur à l’université Alassane-Ouattara de Bouaké, de réfléchir à des mandats plus longs.
Dans la nuit du 7 au 8 novembre, des supporteurs israéliens du Maccabi Tel Aviv ont été agressés à Amsterdam par des groupes d’individus, contre qui le club israélien venait de jouer en Ligue Europa de football. Benyamin Netanyahou a assuré qu’il s’agissait de violences antisémites. L’écrivain néerlandais et marocain Fouad Laroui témoigne de ce qu’il a (et n’a pas) vu.
Industrie musicale, cinématographique ou numérique, le pays anglophone est devenu le hub incontournable de l’Afrique. S’allier à Lagos est une aubaine pour Paris pour ne pas passer à côté de la révolution « Made in Africa », assurent les six signataires de cette tribune, tous membres de la French-African Foundation.
Bola Tinubu effectuera une visite d’État les 28 et 29 novembre, la première d’un président nigérian en France depuis 2000. Mais le Nigeria a-t-il les atouts pour devenir un partenaire fiable, s’interroge Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement.
En décembre 2023, l’Organisation internationale de police criminelle a choisi Marrakech pour accueillir, en 2025, la 93e session de son assemblée générale. Le fruit des bonnes relations qu’entretiennent les services de sécurité marocains avec leurs homologues, américains et européens notamment, et une reconnaissance de leur savoir-faire.
Alors que Maurice et la Grande-Bretagne sont parvenus à un accord concernant la souveraineté des îles Chagos, le poète et photographe Umar Timol croise les mémoires des Chagossiens et des Palestiniens arrachés à leurs terres.
Le sommet s’ouvrira dans quelques jours à Bakou, dans un contexte mondial marqué par des conflits et révélant à quel point les enjeux climatiques et sécuritaires sont souvent liés, surtout en Afrique.
La victoire écrasante de Donald Trump promet un changement radical de la politique étrangère américaine, en particulier sur le plan économique. L’Afrique doit-elle s’en inquiéter ? L’économiste Sophronie Koboude identifie trois scenarios possibles.
Après la tenue du 19ᵉ Sommet de la francophonie, les 4 et 5 octobre dernier à Villers-Cotterêts, en présence de quelque 100 chefs d’État et gouvernement, il est essentiel, selon le ministre de la Santé du Bénin, le Pr Benjamin I. B. Hounkpatin, de faire progresser les actions de plaidoyer, de renforcer l’engagement politique et de stimuler la collaboration transfrontalière afin d’éliminer les MTN.
Le président de la Mauritanie, celui du Tchad et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre appellent ensemble, à la veille de l’ouverture du Forum Nouakchott+10, à trouver des « solutions innovantes pour revitaliser le pastoralisme et l’élevage au Sahel ». Ils signent tous les trois un texte que nous publions en exclusivité.
La santé mentale est peu prise en compte sur le continent. Pour Marie-Alix de Putter, il est essentiel que gouvernements, organisations internationales et donateurs lui accordent une attention accrue car elle reste un enjeu majeur de développement.
Plus de 800 millions de dollars d’aide humanitaire et 200 millions pour l’armée : c’est la somme collectée lors d’une conférence internationale de soutien au Liban, le 24 octobre dernier. Un résultat appréciable mais qui ne saurait faire oublier l’échec des grandes puissances à faire cesser les bombardements au Liban et à Gaza, selon Skander Ounaies.
L’Afrique ne doit plus avoir à choisir entre le financement de son développement et celui de l’adaptation au changement climatique. Parce que, proportionnellement, elle ne participe que très peu au dérèglement du climat. Et parce que les règles sont avant tout dictées par les pays développés, au nom de leur sécurité énergétique.
En Afrique, l’assimilation de tout traitement de l’information factuel et indépendant à une défiance envers les pouvoirs en place est une constante. Une hérésie de plus pour des professionnels qui peinent à remplir convenablement leurs missions, faute de moyens.