La récente mise aux enchères du scooter présidentiel rappelle aux Centrafricains les ratés de la transition de 2013, plombée par une crise politique profonde et le peu d’intérêt de l’ancien chef d’État français pour le sujet.
Du Mali à la Guinée, en passant par le Sénégal, la répression des manifestations se fait trop souvent brutale, voire meurtrière. Les violences des forces de maintien de l’ordre n’illustrent pas la puissance d’un État mais sa faiblesse, assène Amnesty International.
Alors que 50 journalistes de 11 pays viennent de publier une série d’articles dépeignant le Rwanda en régime répressif mais extrêmement soucieux de son image, des universitaires, journalistes et défenseurs de la mémoire du génocide contre les Tutsi font entendre un autre son de cloche.
Soupçonnée de conflit d’intérêt après la publication d’une photo supposée compromettante, la ministre de la Transition énergétique au Maroc est sommée de s’expliquer non pas tant sur le fond de l’affaire que sur sa vie privée. Une injonction inadmissible – à laquelle elle s’est maladroitement pliée – qui trahit, une fois de plus, le profond conservatisme de la société marocaine.
De retour sur une scène politique transformée, toujours inéligible et privé de sa machine de guerre désormais en miettes, l’ancien chef de l’État ivoirien veut se présenter à la présidentielle malgré tout. Une potentielle quatrième candidature qui pose la question du renouvellement générationnel et de l’alternance au sein des formations politiques d’opposition en Afrique.
Parce que ni la gouvernance ni leurs conditions de vie n’ont changé depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, nombreux sont les Guinéens qui s’interrogent sur la légitimité et l’intérêt d’une transition qui s’éternise.
Conflits, changement climatique, surendettement, bouleversements géopolitiques : de multiples crises mettent à l’épreuve la viabilité de l’industrie de l’aide. Pour rester pertinents, les bailleurs traditionnels doivent se réinventer et donner plus de voix aux pays en développement et aux marchés émergents, selon Rabah Arezki.
La déclaration finale du forum Investing in African Energy 2024 (IAE), qui s’est tenu à Paris les 14 et 15 mai, souligne que l’Afrique doit faire partie du débat mondial sur la transition énergétique et la justice climatique.
Ce qui ressemble fort à un deux poids deux mesures prévaut quand il s’agit de définir ce qu’est la démocratie, selon qu’on parle de l’Occident ou de l’Afrique.
Dans une région où crises politiques et sécuritaires se succèdent, la transition vers des régimes parlementaires apparaît comme un palliatif au régime présidentiel qui, lui, pousse à une concentration des pouvoirs dommageable pour la stabilité et la prospérité des États.
L’Union africaine célèbre, ce 25 mai 2024, un événement historique : le vingtième anniversaire de son Conseil de paix et de sécurité (CPS). En définissant les objectifs du CPS, les dirigeants africains ont été visionnaires, fins stratèges et ambitieux.
Alors que les tensions diplomatiques se cristallisent entre la France et les pays du Sahel, il est utile de rappeler le rôle fondamental que l’art et la culture jouent dans le rapprochement des peuples.
Dans son discours du 25 avril dernier sur le projet européen, le président français, Emmanuel Macron, appelait à un sursaut stratégique afin d’éviter la mort de l’Europe. Pour Ghazi Ben Ahmed, ce sursaut nécessite aussi la mise en place d’une politique à la fois de contrôle des entrées dans l’UE et d’ouverture des voies légales de migration.
Avec ses 12 millions d’habitants, la capitale est confrontée depuis longtemps à d’insolubles problèmes de gestion des déchets. Un casse-tête que les récentes élections ne résoudront sans doute pas, malgré les promesses en la matière faites par l’ensemble des candidats pendant la campagne.
Selon l’avocate d’affaires Johanna Monthé, les pays francophones du continent peuvent profiter de leur plus grande stabilité face aux mouvements spéculatifs dans la tech africaine.
À travers une formule innovante, le cabinet de conseil a pu brosser le portrait du « family-owned business » performant. De la matière à penser pour les dirigeants africains, où le modèle fleurit.
Plus de treize ans après la crise post-électorale qui l’a ébranlée, la Côte d’Ivoire enregistre de belles performances économiques et est sur le point de remporter le pari de la réconciliation. Mais les dirigeants doivent encore renforcer le sentiment d’appartenance de tous les citoyens.
Depuis plusieurs années, des structures financières non bancaires proposent d’accompagner les étudiants dans leurs démarches pour obtenir un visa d’entrée en France, en leur procurant notamment des garanties financières. Mais gare à l’arnaque…
Presque trente ans après les faits, le meurtre du jésuite frondeur n’a toujours pas été élucidé. Un statu quo révélateur du rôle du politique dans cette tragédie, selon Jean-Claude Djereke, qui invite les religieux camerounais et africains à réclamer justice.
L’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence du Sénégal ouvre sans conteste un nouveau chapitre de l’histoire du pays. Mais pas que. Par ses répercussions, le raz-de-marée qui l’a porté au pouvoir pourrait également annoncer un tournant pour la région entière.
Au 200e jour du conflit, l’étranglement humanitaire de Gaza se poursuit. Pour Mohamed Salah Ben Ammar, en punissant des innocents, Israël est en train de radicaliser des millions de jeunes Arabes partout dans le monde.
Neuf mois quasi jour pour jour que l’ancien président nigérien est détenu arbitrairement. De New York à Dakar, en passant par la Côte d’Ivoire et la Mauritanie, mais aussi le Niger, des avocats de renom (Brahim Ould Ebety, Florence Loan, Mohamed Seydou Diagne, Moussa Coulibaly et Reed Brody) exigent sa remise en liberté sans délai.
Alors que nombre de ses citoyens témoignent de succès individuels remarquables à l’international, la Tunisie peine à relever les défis rencontrés localement. La faute à une absence d’intelligence collective, explique l’universitaire Kaïs Mabrouk.
L’intense vague de chaleur et d’inondations qui s’abat sur une partie du continent ne semble pas préoccuper les populations, lesquelles se passionnent en priorité pour des sujets éminemment politiques, regrette Yann Gwet, analyste politique.
Dans un pays qui, avec l’Inde, compte le plus grand nombre de pauvres au monde, mais rassemble également des fortunes insolentes, la tentation d’un changement de régime par la force n’est pas à exclure.
Bassirou Diomaye Faye a tenu à présenter publiquement ses deux épouses, Marie Khoné et Absa Faye. Une polygamie assumée au sommet de l’État qui scandalise certains, comme l’écrivaine franco-tunisienne Fawzia Zouari.
La conférence internationale francophone sur le VIH se déroule à Yaoundé, au Cameroun, jusqu’au 19 avril. L’occasion pour l’activiste et entrepreneur social Patrick Fouda de rappeler que les sociétés africaines ne parviendront pas à endiguer ce fléau sans une réelle implication des principaux concernés : les jeunes.
Bien que leurs taux de remboursement de crédit soient supérieurs à ceux des hommes, les créatrices d’entreprise peinent toujours à accéder aux ressources financières qui leur permettraient de participer pleinement à l’essor économique du continent.
Pour limiter la congestion portuaire tout en maintenant le même dynamisme économique, le PAD, en plein cœur de la capitale, doit relever d’importants défis structurels, dont celui de la position géographique.
Candidat du Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT-Le Réveil) à la présidentielle du 6 mai, l’ex-Premier ministre promet que la jeunesse sera au centre de toutes les politiques qu’il entend mettre en œuvre s’il est élu.