L’ancien et le nouveau président mauritanien sont-ils sur la même longueur d’onde, celle d’une re-passation éventuelle de pouvoir ? À l’inverse, le feu de la concurrence couve-t-il sous la bienséance ?
Le Togo a compris que son potentiel résidait dans sa capacité à s’ouvrir et à s’adapter dans un monde en pleine mutation. Pour réaliser notre potentiel, nous devons développer une infrastructure moderne et construire des institutions plus robustes, associées à des investissements massifs dans nos jeunes et en capital humain.
À la place de la restitution des objets culturels africains, l’éditorialiste sénégalais Ousseynou Nar Gueye propose de laisser ce patrimoine dans les musées occidentaux en imposant une « taxe culturelle africaine » sur les billets d’entrée, à reverser au Trésor public des pays d’origine.
Les adeptes du « grand remplacement », popularisé par l’écrivain Renaud Camus, oublient une chose : pour qu’il y ait une amorce de remplacement, il faut une volonté de remplacer ! Or personne n’a entendu parler de ce sujet en Afrique, et son évocation soulève au mieux étonnements, au pire moqueries.
C’est une polémique « gros grain » qui secoue le monde de la gastronomie ouest-africaine. Après les débats sur « l’appropriation culturelle » indue, voici venue l’appropriation culinaire illégitime.
Le cinéma français compte certaines catégories dont le contenu laisse bien trop souvent perplexe. Parmi elles, les films « sans-papiéristes » et les « films de banlieue ».
Le 26 avril, moins de 24 heures après le passage du cyclone Kenneth, les habitants de Moroni se sont empressés de redresser la pancarte branlante qui domine le vieux port aux boutres pour affirmer, un peu solennellement, que « Mayotte est comorienne et le restera à jamais ».
Le projet d’une monnaie ouest-africaine unique, l’eco, envisagé depuis 1983, doit en principe aboutir d’ici à quelques mois, en 2020. Un tel horizon parait pour le moins ambitieux, quand on considère ce que signifie vraiment l’instauration d’une véritable monnaie commune.
La dette publique progresse de façon générale en Afrique, et la question des réserves devient essentielle, cruciale même pour des pays comme l’Algérie ou l’Égypte. Trop souvent, la politique monétaire est mal coordonnée avec la politique budgétaire.
Prenant le contre-pied de l’image de « tolérance » prônée par les Émirats arabes unis, plusieurs enquêtes récentes dénoncent les conditions de travail sur les chantiers et la prostitution organisée dans le pays.
Le sujet essentiel de la réforme du secteur de sécurité (RSS) n’est jamais évoqué en Guinée. Il est pourtant de taille puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la restructuration de l’outil de sécurité et de défense guinéen, en état de totale déstructuration au sortir de 2010.
Lorsqu’une femme affirme que les vêtements dont elle se pare sont un choix, qu’elle se voile, se dévoile ou même se perche sur des échasses, tant qu’aucune loi n’est enfreinte, il ne devrait pas y avoir de discussion.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le chanteur malien Salif Keita accuse la France de financer des actes jihadistes. Il demande à Ibrahim Boubakar Keïta de réagir ou de démissionner…
Chili, Haïti, Liban, Irak, Équateur, Algérie… Des révoltes populaires embrasent de nombreuses régions du monde. Si les motifs de ces contestations diffèrent quelquefois, partout est affirmé le même ras-le-bol d’une gouvernance aux antipodes des intérêts des classes moyennes et populaires.
La banque de détail est en train de vivre une transformation fondamentale avec l’arrivée de la banque numérique. L’Afrique est au cœur de cette transformation. À tel point qu’on peut dire que la Silicon Valley de la banque n’est désormais plus en Californie mais bien sur le continent.
L’analyse de la place et du poids de l’industrie en Tunisie révèle une décélération de sa croissance – elle est inférieure à la moyenne de celles des autres secteurs – et, donc, de sa contribution au PIB.
L’Afrique n’aime pas nommer la maladie quand elle survient. Mon vieil ami Faustin Kagame, mémorialiste du Rwanda d’hier, d’avant-hier et d’aujourd’hui, a mal à sa mémoire, grignotée par un démon qui a pour nom Alzheimer. Et il préfère qu’on en parle.
L’abolition de l’esclavage en 1848 a-t-elle laissé la place à une pratique plus servile, qui assujettie celui qui met à disposition sa force de travail au profit celui qui possède le capital ? Romain Tiquet chercheur au CNRS et à l’institut des mondes africains revient sur la manière dont les colons ont progressivement imposé le travail forcé dans les colonies africaines.
Dans un pays qui voit se multiplier les attaques terroristes sur son sol, le gouvernement tente de museler légalement un blogueur et un parti d’opposition. Méprise sur les cibles ?
À Luanda, l’urbanisation fait peu à peu disparaître les traces de la guerre civile angolaise. À Abidjan, aucun monument à la mémoire des disparus de la crise n’a été érigé. Pourtant, des projets symboliques et fédérateurs réunissant les ennemis d’hier pourrait donner à l’Histoire toute sa densité et, surtout, en tirer les leçons.
Ces dernières années, la dématérialisation des services publics s’est imposée comme un pilier de la stratégie numérique de nombreux États africains, comme l’illustre le Smart Rwanda Master Plan ou le partenariat conclu à la fin du mois d’octobre entre Pretoria et Microsoft pour l’adoption d’un système de cloud. Cette effervescence d’initiatives occulte parfois la diversité des défis auxquels sont confrontés nos États et l’importance de leur apporter une réponse agile et différenciée.
L’Afrique de l’Ouest dit vouloir plus d’intégration économique régionale. Elle y travaille, jusque dans les domaines agricole et monétaire, mais son infrastructure de sécurité n’a pas évolué au même rythme, et cela pourrait être son maillon faible.
Virage vers une économie de marché plutôt que d’endettement, intégration des systèmes bancaires et des marchés de capitaux, émergence d’une classe moyenne faites d’investisseurs potentiels… Quelques orientations permettraient aux Bourses africaines de stimuler l’économie du continent, à l’image de Londres, New-York ou Pékin.
Le plus grand désert du monde peut devenir une planche de salut si la possibilité, bien réelle, de sa transformation est prise au sérieux. C’est la thèse que défend un livre de l’ingénieur Jean-Edouard Buchter, paru aux éditions Favre en septembre 2019.
Il fallait bien que cela arrive. Avec l’annonce par le gouvernement français de vingt mesures restrictives touchant les migrants et les demandeurs d’asile – qui remettent à l’ordre du jour l’idée de quotas d’immigration professionnelle et le durcissement des conditions d’accès aux soins médicaux pour les personnes sans titre de séjour –, voilà que l’immigration revient sur le devant de la scène.
La tâche de trouver une équipe susceptible de convaincre la majorité des députés s’annonce ardue : Ennahdha a remporté moins d’un quart des sièges aux élections législatives et il faudra probablement cinq ou six partis pour obtenir une majorité stable. Un véritable casse-tête.
Cinquante universitaires, intellectuels et défenseurs des droits de l’homme demandent au président français d’encourager son homologue camerounais Paul Biya à participer ouvertement aux pourparlers de paix menés par la Suisse pour tenter de mettre fin à la crise anglophone au Cameroun.
Dans la dynamique du sentiment d’enthousiasme après l’élection du nouveau chef de l’État, la nation doit être embarquée dans un projet commun dans lequel le citoyen doit se sentir au cœur de l’action publique. Le risque d’aller vers l’échec aujourd’hui ne viendra que par une mauvaise gouvernance.