L’Algérie tourne timidement la page d’Abdelaziz Bouteflika. Un peu plus d’une semaine après le départ de l’ancien président, le Parlement a désigné mardi le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah à la tête de l’État, respectant à la lettre la Constitution. Pour autant, cette solution, aussi formelle soit-elle, ne risque pas de répondre aux objectifs de la révolte des Algériens.
Selon le dernier rapport d’Amnesty International, l’Afrique incarne le renoncement progressif aux exécutions de condamnés à mort. Mais certaines nuances méritent d’être évoquées.
L’Algérie doit accomplir un effort herculéen pour transformer son économie, dépendante des exportations d’hydrocarbures, si elle veut faire face aux demandes urgentes de ses citoyens.
Le 9 avril, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) fête ses 73 ans. Un âge honorable pour une formation qui, aujourd’hui, ambitionne de reconquérir un pouvoir suprême qu’elle a exercé – seule ou presque – des années durant. Mais en a-t-elle les moyens ?
Ancien Premier ministre du Mali, Moussa Mara plaide pour que les dirigeants politiques n’éludent plus les causes profondes de la crise dans lequel le pays est plongé depuis sept ans. Et à prendre leur part de responsabilité.
En ce début avril, les réseaux sociaux francophones se sont emballés autour de la nomination de Sibeth Ndiaye, conseillère en communication et femme politique d’origine sénégalaise, au poste de secrétaire d’État porte-parole du gouvernement français. Complimentée par les uns, elle est couverte d’injures racistes par les autres.
Comment expliquer l’assimilation des milices peules aux groupes jihadistes, au sein d’une partie de la société civile comme parmi les responsables politiques et sécuritaires ? Aux lendemains du massacre de plus de 160 civils peuls à Ogossagou, Boubacar Haidara, géographe spécialiste de l’islam politique, livre son analyse et propose quelques pistes pour sortir de cet amalgame mortifère.
Doha, la capitale qatarie, accueillera les 14 et 15 avril la Conférence internationale sur les mécanismes de lutte contre l’impunité et le terrorisme. Un agenda qui n’a rien d’anodin.
Vingt-cinq ans après le génocide des Tutsi, le Rwanda a su se relever pour devenir un modèle économique et politique sur le continent. Dimanche 7 avril, les commémorations seront placées sous le signe de l’espérance.
Dix-neuf ans après sa disparition, le 6 avril 2000, le président Habib Bourguiba (1957-1987) est un symbole récupéré par de nombreux responsables politiques tunisiens. Un paradoxe à l’heure de l’apprentissage démocratique, mais aussi l’expression d’un vide idéologique et de l’absence criante d’hommes d’État.
En février 2019 s’est tenue à Yaoundé, au Cameroun, la troisième session du Comité technique spécialisé de l’Union africaine (UA) sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l’intégration économiques. Cette instance a opté pour l’entrée en service d’une Banque centrale, d’un Fonds monétaire africain, d’une banque d’investissements et d’une Bourse panafricaine en… 2045 !
Le ministère tunisien des Finances vient d’emprunter 356 millions d’euros à 12 banques tunisiennes. Cette décision augmente le risque d’insolvabilité des banques et pourrait coûter très cher à l’État, si le cours du dinar continue de baisser.
À quelques jours des 25e commémorations du génocide contre les Tutsi du Rwanda, l’association Ibuka France en appelle aux médias afin que les termes utilisés pour parler de ce drame ne contribuent pas à sa banalisation, voire au révisionnisme.
Qu’a prévu l’Union africaine pour faire face à des catastrophes comme le cyclone Idai, au Mozambique ? Apparemment rien. À force de compter sur les autres, l’UA et ses pays membres se comportent d’une façon irresponsable, selon Tshitenge Lubabu M.K.
Depuis l’élection de Félix Tshisekedi, la RDC prend résolument le virage d’une démocratie consolidée. Pour le député Patrick Muyaya Katembwe, trois raisons laissent croire en la réussite du nouveau président de la République.
L’accord négocié n’est pas foncièrement une mauvaise chose. Mais, dans la culture politique arabe, la quête de « consensus » a souvent pour fonction de mettre sous le boisseau les désaccords politiques et d’établir un compromis mou synonyme d’immobilisme gouvernemental.
L’Afrique, notamment francophone, manque clairement d’intellectuels engagés. Ceux qui se prévalent du grand savoir ont du mal à devenir ou à rester des penseurs libres et féconds, et ont particulièrement du mal à influer sur les processus de démocratisation en cours sur le continent.
Un chasseur pourrait être condamné pour avoir abattu, au Sénégal, un hippopotame protégé. Mais l’animal ne constituait-il pas une menace ? La responsabilité de l’abattage n’est-elle pas politique ? Les questions sont soulevées…
Le rideau est tombé sur le 30e congrès de la Ligue des États arabes, organisé les 30 et 31 mars à Tunis. Un événement qui ne marquera pas les esprits, faute de décisions fortes.
Il convient de jauger et d’arbitrer toutes les décisions de politique économique à l’aune de leurs conséquences réelles, douloureuses parfois, pour les entreprises et les ménages.
À l’heure où la fièvre hémorragique Ebola sévit en République démocratique du Congo (RDC), une enquête révèle qu’une proportion élevée de Congolais doute de l’existence de la maladie.
Pour mettre un terme à la grève des enseignants et améliorer le système scolaire, un diagnostic profond, courageux et consensuel, incluant tous les acteurs de la formation, doit être mené. Le gouvernement doit notamment faire appliquer la pédagogie par l’exemple et remettre de l’éthique dans le système.
Ce n’était pas forcément acquis. Les étudiants algériens ont promptement réagi à la décision du président Abdelaziz Bouteflika de prolonger de facto son quatrième mandat à la tête de l’État. Dans toute l’Algérie, ils ont dénoncé la ruse funeste à travers des débats organisés sur les campus, de Béjaïa à d’Alger, de Tlemcen à Constantine.
Charles Blé Goudé, qui avait jusqu’à présent lié son destin politique à celui de Laurent Gbagbo, tente de tracer sa propre voie. Le premier live Facebook enregistré ce mercredi 27 mars à La Haye (Pays-Bas) semble en effet marquer la volonté d’un homme libre de toute pesanteur filiale.
Une raillerie inspirée des réseaux sociaux peut revenir vers son auteur comme un boomerang, comme en témoignent quelques joutes grinçantes entre le chanteur malien Sidiki Diabaté et la journaliste ivoirienne Alisar Zena…
Alors que le chef d’état-major de l’armée a appelé mardi à l’application de l’article 102 de la Constitution pour prononcer l’empêchement d’Abdelaziz Bouteflika, et que l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia a renchéri le lendemain en appelant à la démission du chef de l’État, l’initiative présidentielle, dont les modalités posaient déjà question, semble compromise.
Face à la contestation des « gilets jaunes », la stratégie du pourrissement pour laquelle Emmanuel Macron semble avoir opté est dangereuse. Et la décision de déployer l’armée à Paris en est le dernier signe.