Attaqués en Afrique, les grands traders mondiaux élargissent leur palette d’activités et se font producteurs, distributeurs, voire même banquiers. Enquête sur un bouleversement stratégique inéluctable mais risqué.
Danone maintient son cap africain. Et frappe fort en s’offrant 40 % de Brookside Dairy, le premier groupe laitier du Kenya et l’un des plus avancés au sud du Sahara.
Edward George, directeur de la recherche à Ecobank, analyse pour « Jeune Afrique », les perspectives du marché du cacao sur les marchés internationaux et leurs conséquences pour la production en Afrique de l’Ouest.
L’Union européenne (UE) et la Mauritanie se sont accordées sur la prolongation jusqu’en décembre de l’accord de pêche qui les lie. Un arrangement à l’amiable qui ouvre la voie à la reprise des négociations.
Après avoir tiré la sonnette d’alarme auprès du président camerounais au sujet de la concurrence déloyale, la Société sucrière du Cameroun, filiale du groupe français Somdiaa, a vu ses craintes prises en compte et ses demandes – en partie – exaucées.
Le cacao a atteint son plus haut niveau en trois ans (2000 livres la tonne à la Bourse de Londres et 3234 dollars à celle de New York) grâce à une bonne demande mais aussi en raison d’un regain d’intérêt de la part des spéculateurs.
Venus nombreux, les participants à la conférence internationale Fin4Ag de Nairobi ont planché du 14 au 18 juillet sur les modèles de financement susceptibles d’impulser une nouvelle révolution agricole en Afrique. Focus sur le tiercé gagnant.
L’Union européenne (UE) a accordé un don de 60 millions d’euros (670 millions de dirhams) pour financer la phase II du programme d’appui à la politique sectorielle agricole du Maroc. Adopté en 2010, ce plan d’aide vise à améliorer le revenu des petits exploitants tout en protégeant les ressources naturelles.
En annonçant le 18 juillet l’acquisition de 40% du capital du holding de Brookside, Danone confirme une information révélée en janvier dernier par « Jeune Afrique ». Le numéro un kényan des produits laitiers a réalisé 130 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013.
Le président Joseph Kabila a inauguré le parc agro-industriel de Bukanga-Longo. D’une superficie de 75 000 hectares, c’est le premier du genre en RD Congo. Pour son lancement, Kinshasa a investi 83 millions de dollars.
En Côte d’Ivoire, la production de cacao s’élèvera à 1,67 millions de tonnes en 2013-2014. Un niveau supérieur aux prévisions du Conseil Café Cacao et qui devrait permettre au pays d’engranger 308 milliards de F CFA (470 millions d’euros) au titre d’une taxe sur l’exportation de l’or brun.
Pour valoriser leur filière bois, des pays du bassin du Congo misent sur la transformation locale des grumes. Objectif : créer des emplois tout en protégeant l’environnement.
Les chefs d’État d’Afrique de l’Est et leurs partenaires privés ont officiellement lancé l’East African Exchange (EAX), une nouvelle bourse régionale des matières premières à Kigali.
Le président du Fonds international de développement agricole (Fida) est en colère : les pays africains ont échoué à consacrer 10% des dépenses publiques à l’agriculture, comme ils s’y étaient engagés en 2003. Et Kanayo Nwanze compte bien le rappeler aux chefs d’État du continent lors du 23e sommet de l’Union africaine, qui se tient à Malabo du 20 au 27 juin.
La deuxième ville du pays, qui envoûta Rimbaud et Henri de Monfreid, mais où la vie est devenue plutôt languissante, possède un réel potentiel touristique et halieutique.
Directeur exécutif de l’Organisation internationale du café et du cacao (Icco) depuis septembre 2010, Jean-Marc Anga revient pour « Jeune Afrique » sur le deuxième sommet international du cacao, organisé à Amsterdam du 9 au 13 juin. Constat alarmant : l’âge moyen des planteurs augmente et la relève n’est pas assurée.
En dix ans, Abbas Jaber, le patron du groupe Advens est passé – avec talent – du négoce à l’agro-industrie, avec des fortunes diverses. Portrait d’un homme dont la capacité de résistance n’a d’égale que le nombre de ses adversaires.
Pour ne plus être à la merci des fluctuations des cours de l’or blanc, la société cotonnière sénégalaise Sodefitex a mis sur pied un plan stratégique qui lui permettra de se diversifier en partenariat avec les paysans dans les céréales mais aussi dans les services au développement agricole.
OCP, le leader marocain des phosphates, s’est porté acquéreur d’environ 10% du capital de la société brésilienne Fertilizantes Heringer SA. Cette prise de participation, d’un montant de 65 millions, s’accompagne également de provisions concernant la fourniture par OCP d’engrais phosphatés.
Le groupe Attijariwafa Bank a signé un contrat de financement d’un montant de 300 millions de dollars avec la Fédération interprofessionnelle des activités céréalières du Maroc. Cette somme sera allouée au paiement des importations de blé en provenance de la Russie pour la saison 2014-2015.
Pour rendre ce secteur plus performant, le gouvernement est à la manoeuvre. Sa stratégie : achat d’intrants, remodelage des structures de production et exigence de qualité.
La Compagnie sucrière du Tchad a annoncé le 05 mai le licenciement de 1002 employés pour « motif économique », dont 129 employés permanents et 873 saisonniers employés en période de campagne pour des missions ponctuelles telles que la plantation ou la coupe des tiges de cannes à sucre.
En 2013, le groupe agro-industriel Sifca a vu son chiffre d’affaires reculer de 5% à 511 milliards de F CFA (770 millions d’euros) et son bénéfice net baisser de 59% à 24 milliards de F CFA (36,5 millions d’euros). Ces résultats sont dus à la chute des cours mondiaux d’hévéa conjuguée à l’impact de la taxe spéciale sur le caoutchouc en Côte d’Ivoire.
En trente ans, le self-made-man a bâti un groupe ultra-diversifié présent jusqu’au Congo et au Gabon. Il s’attaque maintenant au minerai qui sera extrait de la frontière camerouno-congolaise.
Appuyée par le chef du gouvernement, la campagne de boycott des produits de Danone au Maroc a créé un énorme buzz. A l’origine de ce ras-le-bol, la récente augmentation des prix des yaourts, décidée par Centrale Laitière. De son côté, l’entreprise maintient que cette hausse est légitime et répond à l’envolée des coûts des intrants.
Edward George, directeur de la recherche sur les matières premières agricoles chez Ecobank, revient pour « Jeune Afrique » sur les dernières évolutions des cours du café.
Durant le premier trimestre 2014, Poulina Group Holding a enregistré des revenus en hausse de 8% par rapport au premier trimestre 2013 à 386 millions de dinars. Des résultats tirés par une forte progression (+21%) des ventes à l’international.