Quelques jours après avoir pris le contrôle de Goma, dans l’est de la RDC, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont annoncé « un cessez-le-feu » unilatéral dès ce 4 février. Les communautés régionales de l’Afrique australe (SADC) et de l’Afrique de l’Est se réunissent en sommet extraordinaire.
Le président sud-africain a signé, le 23 janvier dernier, une loi qui confère aux autorités le pouvoir d’exproprier, parfois sans compensation, certains propriétaires terriens, et ce au nom de l’intérêt général. « Une situation grave » que condamne fermement son homologue américain.
Opposés indirectement sur le champ de bataille congolais, Pretoria et Kigali se lancent des avertissements peu diplomatiques. La guerre dans l’est de la RDC réveille aussi de vieilles querelles entre les deux pays.
En Amérique latine, à l’Union européenne, en Afrique du Sud et maintenant aux États-Unis, le diplomate porte et a porté, parfois sur des terrains difficiles, la voix du Maroc. À Washington, il travaille à entretenir et renforcer une relation bilatérale particulièrement ancienne et solide.
Plusieurs responsables rappellent que les partenariats économique et sécuritaire conclus avec Alger ne doivent pas pâtir de l’atmosphère politique délétère qui règne entre les deux pays.
Malgré tous les appels du pied de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont tenu leur ligne de conduite : ce 29 janvier, les membres de l’AES ne sont officiellement plus membres de l’organisation. Des négociations commencent.
D’après «El Moudjahid», l’un des principaux responsables de cette « politique d’humiliation visant directement les Algériens » se trouve être Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, que le quotidien qualifie de « figure haineuse ».
LE DÉCRYPTAGE DE JA – Alors que la séparation entre l’organisation régionale ouest-africaine et les pays de l’Alliance des États du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) doit être actée ce 29 janvier, des zones d’ombre demeurent sur le fonctionnement de la nouvelle confédération constituée.
Cet accord signé en 2002 et entré en vigueur en 2005 permet une coopération entre l’Union européenne et Alger dans plusieurs domaines, notamment le commerce. En 2023, l’UE a représenté la moitié du commerce international algérien.
Rarement les tensions diplomatiques entre Paris et Alger ont atteint un tel niveau. Si l’évolution de la position de la France sur le Sahara occidental a marqué un point de rupture, les causes sont plus profondes. Les analyses de Benjamin Stora, Marwane Ben Yahmed et Naoufel Brahimi El Mili dans notre décryptage en vidéo.
Réunis en urgence ce 26 janvier à New York, les représentants des membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont longuement évoqué la situation qui prévaut autour de Goma, où les rebelles du M23, soutenus militairement par le Rwanda, mènent une offensive d’envergure depuis le 23 janvier.
À quelques mois de quitter ses fonctions, le président de la Commission de l’Union africaine a écrit aux chefs d’État et de gouvernement afin de les placer devant leurs responsabilités. Son constat est accablant.
La résolution adoptée par les eurodéputés demande aussi aux autorités algériennes de revenir sur « toutes les lois répressives qui restreignent les libertés ».
Le président centrafricain et son homologue russe se sont rencontrés le 16 janvier à Moscou. Au menu, le partenariat sécuritaire entre leurs pays et l’avenir du groupe Wagner à Bangui, auquel Faustin-Archange Touadéra est attaché, mais que Vladimir Poutine entend réformer.
L’armée congolaise a reconnu, le 21 janvier, la percée des rebelles du M23 dans la province du Sud-Kivu. Soutenus par l’armée rwandaise, ces derniers tentent d’isoler Goma alors que la médiation pilotée par l’Angola patine.
Interviewé sur «France Inter», Sébastien Lecornu a par ailleurs dénoncé « les dérives actuelles du gouvernement algérien ». Paris et Alger se renvoient la balle depuis plusieurs mois, se rejetant la responsabilité d’une crise diplomatique qui s’enlise.
LE DÉCRYPTAGE DE JA – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé le 27 décembre le rétablissement de la réciprocité des visas au Sénégal, dix ans après l’abandon de cette mesure controversée. Avec quelles conséquences pour les voyageurs et pour le secteur touristique ? Jeune Afrique fait le point.
En matière d’économie et de diplomatie, l’ancien nouveau président des États-Unis fascine certains dirigeants africains, autant qu’il en inquiète d’autres.
L’attitude du président français, ponctuée de coups de menton arrogants et de sorties de route sémantiques, est un casse-tête pour les diplomates français, tenus d’assurer un service après-vente en forme de « damage control » permanent.
Après avoir dénoncé une « campagne de désinformation » aux États-Unis, le Premier ministre mauricien Navin Ramgoolam a déclaré qu’il fallait que Donald Trump « comprenne » que l’accord sur la souveraineté de l’archipel des Chagos sera bénéfique à Washington.
Alors que le successeur de Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’Union africaine doit être connu dans moins d’un mois, les Kényans sont plus que jamais à la manœuvre derrière Raila Odinga. Toutefois, aucun des trois candidats encore en lice ne se détache pour le moment.
Le ministre togolais des Affaires étrangères a affirmé que son pays n’exclut pas de rejoindre l’AES. L’hypothèse constitue un pas de plus vers la dédiabolisation des putschistes sur la scène internationale.
Le président centrafricain s’est rendu à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. Ce dernier a salué leur « collaboration dans le domaine de la sécurité ».
Une arrestation qui intervient alors que les relations ne cessent de se dégrader entre la France et l’Algérie, après l’affaire de l’influenceur « Doualemn » ou la détention à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Après 15 mois d’une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts, Israël et le Hamas ont accepté mercredi 15 janvier un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages.
D’après un document dévoilé par LCP, la formation politique d’extrême droite s’est vue attribuée la présidence de pas moins de 35 groupes d’amitié internationaux. Parmi eux, le Maroc, convoité par le parti de Marine Le Pen.
À l’approche d’une nouvelle campagne présidentielle, le chef de l’État centrafricain est en visite officielle chez son homologue Vladimir Poutine. Au programme, tous les domaines possibles de la coopération, notamment sécuritaire.
Le chef de l’État français avait déploré le manque de reconnaissance des pays du Sahel envers la France, intervenue militairement dans la région pour lutter contre le terrorisme, alors que le désengagement des troupes françaises en Afrique se poursuit.
Le ministre français de la Justice entend supprimer un accord intergouvernemental qui permet aux proches du régime algérien de se rendre en France sans visa. L’annonce n’est qu’un nouvel épisode dans la dégradation des relations entre les deux pays.