Malgré l’entretien entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, après une accalmie de quelques jours, la relation entre l’Algérie et la France se dégrade très sérieusement – et de manière inédite –, avec l’expulsion de douze agents diplomatiques algériens et le rappel de son ambassadeur, le 15 avril.
Après plusieurs semaines d’attente, les passeports de l’Alliance des États du Sahel (AES), mis en circulation fin janvier par le Mali, sont désormais reconnus dans l’espace Schengen. Une validation confirmée par les chancelleries européennes.
Malgré un nouveau regain de tension autour de l’expulsion de fonctionnaires français par Alger, le chef de la diplomatie française a tout de même estimé ce mercredi 16 avril, sur la radio France Inter, qu’il allait falloir « à terme » reprendre le dialogue « dans l’intérêt des Français ».
Trente-quatre ans après sa création, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental semble plus que jamais compromise. Le repositionnement stratégique de Washington en faveur du Maroc pourrait précipiter une redéfinition de son rôle.
Alors qu’un apaisement se profilait officiellement dans les relations récemment tendues entre les deux pays, Alger demande à douze agents de l’ambassade de France de quitter son territoire. Des expulsions programmées qui relancent, de part et d’autre, les déclarations menaçantes.
Les autorités algériennes ont confirmé lundi 14 avril avoir déclaré persona non grata douze agents français exerçant auprès de l’Ambassade et des consulats en Algérie et leur avoir donné 48 heures pour quitter le territoire. La décision est une mesure de rétorsion après l’arrestation et l’inculpation la semaine dernière à Paris d’un employé de l’un des consulats algériens.
La visite du ministre français de l’Intérieur s’inscrit dans un contexte de rapprochement entre Rabat et Paris, alors que, parallèlement, les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie ne cessent de se détériorer.
Après Uhuru Kenyatta, Olusegun Obasanjo, Haile Mariam Desalegn ou encore João Lourenço, c’est désormais le président togolais Faure Gnassingbé qui se voit officiellement chargé par l’Union africaine de trouver une issue à la crise dans l’est de la RDC. L’accumulation de ces médiations, le plus souvent avortées, n’est-elle pas le signe d’une impuissance diplomatique ?
Lors d’une visite éclair, le ministre français de l’Intérieur doit rencontrer son homologue marocain, Abdelouafi Lafit. En octobre 2024, en visite officielle dans le royaume chérifien, Emmanuel Macron avait annoncé « un partenariat renforcé » entre les deux pays dans la lutte contre le narcotrafic et l’immigration clandestine.
Alors que les relations entre les deux pays semblaient s’apaiser après des mois de crise, trois ressortissants algériens, dont un employé consulaire, ont été mis en examen le 11 avril, à Paris. Ce qui a provoqué la colère du pouvoir algérien.
Le président français, en contact régulier avec son homologue gabonais, l’a appelé ce 13 avril, après l’annonce des résultats de l’élection, pour le féliciter.
Trois hommes, dont l’un est employé dans un consulat d’Algérie en France, ont été mis en examen, vendredi 11 avril, à Paris, soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement d’un opposant au pouvoir algérien, Amir Boukhors, dit « Amir DZ ».
Le président togolais, Faure Gnassingbé va succéder au président angolais, Joao Lourenço, qui a renoncé, le mois dernier, au rôle médiateur de l’Union africaine dans le conflit dans l’est de la RDC, après plusieurs tentatives à mettre fin aux hostilités dans la région.
Le Soudan a attaqué Abu Dhabi devant la Cour Internationale de justice pour complicité de génocide à l’encontre des Masalit, une communauté noire du Darfour. Les Émirats arabes unis sont accusés de soutenir les paramilitaires dans la guerre qui déchire le pays depuis deux ans, ce que nie le pays du Golfe.
Les tensions ne cessent de monter entre les deux pays, depuis qu’Alger accuse Bamako d’avoir abattu l’un de ses drones de surveillance sur son propre territoire. Après avoir rappelé leurs ambassadeurs respectifs, ils ont également fermé leur espace aérien l’un à l’autre.
Donald Trump avait offert au royaume chérifien une importante victoire diplomatique en reconnaissant, lors de son premier mandat à la Maison-Blanche, la souveraineté de Rabat. Une reconnaissance que le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmée à l’occasion de la visite du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
Alors que l’heure semble être à l’apaisement entre Paris et Alger, retour en infographies sur les principales étapes qui ont marqué six mois de tensions et d’escalades verbales entre les gouvernements des deux pays.
Le 7 avril, la présidence congolaise a annoncé la suspension du contrat passé avec Earhart Turner LLC, affirmant vouloir désormais privilégier les canaux officiels. Une décision à laquelle Massad Boulos, le principal conseillé de Donald Trump pour l’Afrique, ne serait pas totalement étranger. Explications.
Le président angolais, également à la tête de l’Union africaine, a proposé de nommer son homologue togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, médiateur dans le conflit dans l’est de la RDC. Un choix qui doit encore être confirmé mais qui s’appuie sur des considérations multiples.
Dans un communiqué, le secrétaire d’État Marco Rubio a justifié cette mesure inédite en accusant Juba de ne pas autoriser ses citoyens à retourner sur son sol lorsque Washington souhaite les expulser.
Un drone de surveillance armé, de fabrication turque, s’est écrasé sur le territoire malien, proche de la frontière algérienne, dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Alger en a revendiqué la destruction. Bamako évoque une « action hostile » de la part de son voisin.
Jean-Noël Barrot s’est entretenu durant plus de deux heures avec le président Abdelmadjid Tebboune lors de sa visite en Algérie ce 6 avril. Le garde des Sceaux français, Gérald Darmanin, devrait quant à lui rencontrer prochainement son homologue algérien.
Alors que Donald Trump avait affirmé son ambition de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en faire la « Riviera du Moyen-Orient », le président français compte, lui, plaider au Caire pour la levée du blocus israélien sur l’aide humanitaire et manifester son opposition à des déplacements forcés de population.
Au programme de la visite du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, pour concrétiser le réchauffement bilatéral entre l’Algérie et la France après huit mois d’une crise qui a mené les deux pays au bord de la rupture, une entrevue avec le président Abdelmadjid Tebboune.
Des discussions se sont tenues à Doha entre le gouvernement congolais et des représentants de la rébellion, et doivent se poursuivre pour tenter de mettre fin au conflit, a indiqué une source proche des pourparlers.
Il y a six mois, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, il évoquait sa démission sur un mode presque provocateur, faute de « progrès significatifs ». Alors que la situation demeure inchangée, l’envoyé personnel du secrétaire général est à nouveau attendu, le 14 avril prochain, pour présenter un rapport semestriel qui pourrait être son dernier.
Ce 3 avril, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger et du Burkina Faso rencontrent, à Moscou, leur homologue Sergueï Lavrov. Rien de nouveau, sinon la volonté de voir l’Alliance des États du Sahel parler d’une voix commune.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a participé à cette réunion et a dit avoir « bon espoir » d’aboutir à des avancées entre les deux pays, que ce soit sur la libération de l’écrivain Boualem Sansal ou sur les expulsions d’Algériens sous OQTF.