Ministre des Affaires étrangères de Djibouti pendant vingt ans, ce diplomate s’apprête à succéder à Moussa Faki Mahamat à la tête de la Commission de l’Union africaine. Un dossier ultrasensible l’attend déjà : la crise entre la RDC et le Rwanda.
Nouveau partenariat de défense dans le cadre d’Africom, diversification des investissements, engagements en cours… Dans une interview à « USA-Today », l’ambassadeur algérien à Washington donne quelques orientations sur les relations de son pays avec la nouvelle administration américaine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies était réuni ce 19 février à New York afin d’analyser une nouvelle fois la situation dans l’est de la RDC. Kinshasa a réitéré ses appels à sanctionner le Rwanda, soutien du M23, et a été en partie soutenu par les États-Unis.
Les relations entre Alger et Paris se sont dégradées depuis la reconnaissance par Emmanuel Macron, fin juillet, de la marocanité de l’ex-colonie espagnole revendiquée par le Front Polisario. Une reconnaissance que vient conforter le déplacement de la ministre française de la Culture à Laâyoune et Dakhla, le 17 février.
Alors que le M23, soutenu par ses alliés rwandais, s’est emparé de Bukavu en fin de semaine dernière et que les appels aux sanctions contre le Rwanda se multiplient, Kigali accuse Bruxelles d’avoir pris fait et cause pour Kinshasa dans le conflit en cours au Kivu.
Ce 18 février, un émissaire du président congolais était à N’Djamena pour remettre un message à Mahamat Idriss Déby Itno, sollicitant une aide pour l’est de la RDC. Les autorités tchadiennes disent étudier la question mais le gouvernement n’envisage pas l’option militaire.
Accords stratégiques globaux, externalisation de la gestion des migrants, coopération économique… L’Union européenne a désormais une commissaire désignée à la Méditerranée qu’elle a chargée d’élaborer une nouvelle politique avec les pays du Maghreb. Décryptage avec l’économiste tunisien Ghazi Ben Ahmed.
Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, l’ambassadeur congolais à l’ONU a réclamé l’organisation d’une nouvelle réunion d’urgence pour évoquer le conflit au Kivu.
LE MATCH DE LA SEMAINE – En croisade contre une nouvelle loi sud-africaine sur l’expropriation, le président Trump menace d’asphyxier économiquement son partenaire. Cyril Ramaphosa a-t-il les moyens de résister à la pression de Washington ?
Discrète mais influente, la diplomate algérienne a été élue vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, après le retrait des candidates libyenne et égyptienne, et après avoir vaincu la candidate marocaine, éliminée au sixième tour. Portrait.
Bien qu’annoncée très serrée, l’élection du successeur de Moussa Faki Mahamat a bien permis d’élire un vainqueur, le 15 février. Le ministre des Affaires étrangères djiboutien l’a ainsi emporté face aux candidats kényan et malgache. Récit des derniers jours d’une intense campagne.
Alors que le M23 a fait, ce 16 février, son entrée dans la ville de Bukavu, dans l’est de la RDC, le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Bankole Adeoye, a appelé au « retrait immédiat du M23 et de ses partisans de toutes les villes occupées », sans nommer le Rwanda.
Karima Benyaich, Nezha Alaoui M’hammdi, Samira Sitaïl… Au fil des ans, le roi du Maroc s’est constitué une véritable « dream team » diplomatique féminine. Aujourd’hui, elles défendent les intérêts du royaume dans les capitales les plus stratégiques.
Un Conseil de paix et de sécurité consacré au conflit dans l’est de la RDC est prévu à Addis-Abeba ce vendredi 14 février. Le président congolais n’y assistera pas.
Le diplomate béninois, qui a pris fonction le 6 août à Niamey après plus d’un an de tensions diplomatiques entre les deux pays, avait présenté ses excuses au peuple nigérien au nom de Cotonou. Explications.
Lors de l’ouverture du sommet de l’UA, ce 12 février, seuls quatre des six commissaires ont été élus par les ministres des Affaires étrangères, tandis que l’Eswatini et l’Éthiopie ont rejoint le Conseil paix et sécurité au terme d’intenses discussions. Récit.
En janvier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a promulgué une loi pour tenter de rectifier les inégalités liées à la terre, et héritées de l’apartheid. Mais l’initiative n’a guère plu à son homologue américain Donald Trump, qui y voit une forme de discrimination envers les Blancs.
Certains pays jouent l’expérience, tandis que d’autres pourraient se montrer plus offensifs, en vue du scrutin d’octobre. Les oppositions et le pouvoir camerounais, eux, semblent se disputer leurs éventuelles faveurs.
L’Égypte organisera, le 27 février, un sommet des pays arabes pour discuter « des derniers développements graves » liés à la question palestinienne, après l’annonce par Donald Trump d’un plan visant à placer Gaza sous contrôle américain.
Le président français a tenté de réunir, à Paris, Paul Kagame, Félix Tshisekedi et João Lourenço. Sans succès. D’autres pistes de médiation sont sur la table et notamment celle du Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Coulisses.
Le chef de l’État angolais prend la tête de la présidence tournante de l’Union africaine à la mi-février. Certes, il a le vent en poupe sur le plan diplomatique. Mais l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et l’instabilité croissante du continent pourraient compliquer son action.
Les efforts diplomatiques se poursuivent pour trouver une solution au conflit à l’est de la RDC. Sur le terrain, alors que le M23, soutenu par le Rwanda, avait instauré un cessez-le-feu unilatéral, il a en réalité poursuivi son offensive dans le Sud-Kivu.
Alors que doit s’ouvrir la phase des négociations entre l’organisation sous-régionale et les régimes militaires du Sahel, un point est déjà tranché. Selon les informations de Jeune Afrique, les fonctions des ressortissants maliens, burkinabè et nigériens, en poste au sein de la Cedeao, prendront fin dans huit mois.
Quelques jours après avoir pris le contrôle de Goma, dans l’est de la RDC, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont annoncé « un cessez-le-feu » unilatéral dès ce 4 février. Les communautés régionales de l’Afrique australe (SADC) et de l’Afrique de l’Est se réunissent en sommet extraordinaire.
Le président sud-africain a signé, le 23 janvier dernier, une loi qui confère aux autorités le pouvoir d’exproprier, parfois sans compensation, certains propriétaires terriens, et ce au nom de l’intérêt général. « Une situation grave » que condamne fermement son homologue américain.
Opposés indirectement sur le champ de bataille congolais, Pretoria et Kigali se lancent des avertissements peu diplomatiques. La guerre dans l’est de la RDC réveille aussi de vieilles querelles entre les deux pays.
En Amérique latine, à l’Union européenne, en Afrique du Sud et maintenant aux États-Unis, le diplomate porte et a porté, parfois sur des terrains difficiles, la voix du Maroc. À Washington, il travaille à entretenir et renforcer une relation bilatérale particulièrement ancienne et solide.
Plusieurs responsables rappellent que les partenariats économique et sécuritaire conclus avec Alger ne doivent pas pâtir de l’atmosphère politique délétère qui règne entre les deux pays.
Malgré tous les appels du pied de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont tenu leur ligne de conduite : ce 29 janvier, les membres de l’AES ne sont officiellement plus membres de l’organisation. Des négociations commencent.
D’après «El Moudjahid», l’un des principaux responsables de cette « politique d’humiliation visant directement les Algériens » se trouve être Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, que le quotidien qualifie de « figure haineuse ».