Poids écrasant de la dette, déficits qui se creusent, investissement privé en berne, infrastructures insuffisantes… Faute d’une vision ambitieuse, les promesses du Printemps tunisien sont restées lettre morte, et les opérateurs étrangers s’impatientent.
Sur fond de crise causée par l’épidémie d’Ebola en RDC, le FMI salue l’opportunité de la transition politique pacifique du début d’année et appelle à plus de transparence dans les affaires économiques et minières congolaises, ainsi qu’à une clarification du budget.
En 2018, les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont davantage importé de produits pétroliers et de biens et services que l’an dernier. Et moins exporté de produits agricoles. Résultat : un solde commercial en baisse de 2,8 %.
Conséquences visibles de la crise financière et économique, nombre de chantiers sont à l’arrêt dans la capitale Brazzaville. « Les seuls qui continuent de tourner sont ceux financés par les acteurs chinois », constate Pierre-Alix Tchiongho, directeur associé chez Ernst & Young Congo.
Après cinq ans de marasme financier et de récession, le pays renoue avec la croissance. Et, depuis qu’il a négocié la restructuration de sa dette bilatérale avec Pékin, il est revenu dans les bonnes grâces du FMI. À charge maintenant pour Brazzaville de prendre les mesures nécessaires pour repartir sur de bonnes bases.
Depuis dix ans le Gabon a réorienté la filière bois en misant sur la transformation et en stoppant l’export des grumes. Les importations de celles-ci depuis l’étranger, des projets de plantations et un retour envisagé vers des coupes « contrôlées » de kevazingo renforcent encore cette stratégie.
En dépit de conditions sécuritaires difficiles, l’économie malienne a obtenu des résultats raisonnables selon le FMI qui approuve un nouvel accord pour appuyer la création d’emplois, la diversification de l’économie et renforcer la résilience,
Réunis pendant trois jours à Yokohama lors de la 7e Conférence internationale du Japon sur le développement de l’Afrique (Ticad), des officiels et hommes d’affaires africains ont encouragé Tokyo à se faire moins discret sur le continent.
Entretien avec Alain Carrier, coordonnateur sur les marchés de l’Afrique et du Moyen-Orient, responsable d’Export Québec pour le ministère québécois de l’Économie et de l’Innovation.
L’Algérie doit faire du sud de son territoire et de l’aménagement de ce dernier l’instrument de son décollage économique, s’ouvrant à l’Afrique de l’Ouest notamment grâce au projet de la route transsaharienne.
À l’occasion de la Ticad, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a mis en garde l’Afrique contre des niveaux excessifs d’endettement, en référence aux massifs investissements chinois sur le continent, que certains accusent de fragiliser les finances d’États émergents.
Depuis la chute du président Abdelaziz Bouteflika, plusieurs des hommes d’affaires les plus puissants du pays font l’objet d’enquêtes pour corruption et sont incarcérés à la prison d’El-Harrach. Chronologie.
La vague d’interpellations visant les hommes d’affaires les plus influents du pays porte un coup dur à l’économie nationale, qui était déjà dans une mauvaise passe.
Les arrestations de dirigeants du secteur privé et l’attente de décisions sur l’importation d’intrants mettent plusieurs filières dans des situations délicates.
Tout en poursuivant ses projets d’exploration et d’exploitation de minerai, Dieudonné Bougne, le fondateur du groupe Bocom accélère sa diversification dans l’hôtellerie.
L’arrivée imminente en Afrique du Sud de son principal concurrent WeWork, a convaincu le spécialiste luxembourgeois du coworking d’intensifier son développement sur le continent. Il parie sur le modèle de la franchise pour y parvenir rapidement.
Reconnu pour ses talents de négociateur, notamment face à Glencore, Tahir Hamid Nguilin, le nouveau ministre des Finances et du Budget tchadien doit gérer plusieurs dossiers brûlants.
Au sud de Brazzaville, les embûches se multiplient et la concurrence se durcit pour le géant industriel Wacem. Mais sa large présence sur le continent lui permet d’amortir les chocs.
Moody’s a ausculté la résistance des économies d’Afrique subsaharienne : pour l’agence de notation, les pays les plus capables de réagir en cas de crise économique sont ceux qui maîtrisent leurs dépenses publiques obligatoires. Rwanda, Cameroun et Côte d’Ivoire tireraient leur épingle du jeu. Namibie, Maurice et Afrique du Sud sont les pays les plus fragiles, d’après le même rapport.
Les autorités angolaises lancent une vague de privatisations sans précédent, avec l’objectif d’améliorer l’efficacité et la productivité des entreprises concernées, tout en équilibrant la balance commerciale d’un pays fortement endetté.
Ces chiffres satisfaisants, tirés par le tourisme et les exportations des secteurs de l’énergie et des phosphates, ne doivent pas masquer des déséquilibres macroéconomiques qui restent préoccupants.
Le Groupe Bruxelles Lambert a pris début août le contrôle de Webhelp, spécialiste français présent dans cinq pays du continent, pour 800 millions d’euros. L’objectif du fonds d’investissement GBL est d’en faire le premier acteur panafricain de la relation client d’ici 2025.
Abderrahmane Benhamadi, le PDG du groupe Condor, ainsi que deux de ses frères et une dizaine d’autres décideurs algériens, ont été placés en détention provisoire à Alger, pris dans une énième salve d’interpellations depuis le début de la campagne anti-corruption lancée en avril.
Face au Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui reproche au système d’optimisation mauricien de siphonner les revenus fiscaux africains, Port-Louis se défend et met en avant la légalité de ces avantages et un environnement favorable aux affaires.
Lancé dans une vague de privatisations et porté par une croissance en hausse, le Bénin reçoit une double notation positive de l’agence Bloomfield, qui relève toutefois que l’économie reste trop peu diversifiée et s’inquiète d’un secteur bancaire fragile.
Nouvelle manche dans le bras de fer entre Averda et l’État gabonais. La société de ramassage d’ordures a décidé de stopper la collecte tant que ne sera pas acquitté l’équivalent de deux ans d’arriérés de paiement. La puissance publique, de son côté, audite la dette de la compagnie et estime que cette dernière ne tient pas ses engagements.
Au moment d’ouvrir la Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), septième du nom, qui marquera plus de vingt-cinq années de coopération entre le Japon et l’Afrique, l’heure semble être au constat.