Les Places financières d’Afrique francophone restent le parent pauvre du financement des entreprises. Et malgré quelques emprunts obligataires réussis, elles n’ont pas brillé par leur dynamisme.
Conscients de l’absence des banques privées dans certains domaines d’activité, les gouvernements africains amorcent un peu partout leur retour dans le secteur financier. Attention danger !
Le capital-investisseur ouest-africain Cauris vient de signer une prise de participation minoritaire dans Banque Atlantique, via un investissement de plus de 6 millions d’euros dans Atlantic Financial Group, co-actionnaire avec le marocain Banque populaire du groupe bancaire ouest-africain.
Des réformes ont permis de réduire le nombre d’assureurs et de restaurer leur crédibilité. Nettement sous-développé, le marché connaît une nouvelle jeunesse et attise les convoitises.
La banque d’affaires Lazard est la conseillère historique des gouvernements africains. Un atout non négligeable quand on veut s’imposer sur le marché naissant des fusions-acquisitions sur le continent.
Ecobank Guinée équatoriale a obtenu son agrément en tant qu’établissement de crédit, devenant ainsi la 33e filiale du groupe sur le continent africain.
Exclusif. En négociations depuis plus d’un an pour introduire NCA Rouiba à la cotation à Alger, Slim Othmani a récemment reçu le feu vert du gendarme de la bourse algérienne.
La banque d’investissement bahreïnie Gulf Finance House (GFH) a déclaré qu’elle n’entendait pas abandonner le projet de construction de Tunis Financial Harbour, le premier centre financier offshore de Tunisie.
Avec une chute des volumes et des performances, l’année 2011 est à oublier. Les places nord-africaines ont notamment souffert de l’instabilité politique.
Partenaire historique de la compagnie pétrolière Sonatrach, la Banque extérieure d’Algérie a mis en oeuvre un ambitieux plan de diversification. Aujourd’hui, c’est une véritable banque universelle.
Poids lourds du système financier d’Afrique centrale, le Cameroun et le Gabon pourraient être les locomotives de l’intégration régionale. Encore faudrait-il qu’ils parviennent à s’entendre.
Portée par la reprise économique en Côte d’Ivoire et la hausse du cours des sociétés cotées, la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan a franchi la barre des 4 000 milliards de francs CFA de capitalisation. Une première depuis 2008.
En dix ans, le taux de bancarisation a doublé au Maroc. Multiplication des agences, formules pour les pauvres et bientôt finance islamique : tous les moyens sont bons pour convaincre les citoyens d’ouvrir un compte.
Le groupe Attijari bank en Tunisie élargit la palette des services financiers offerts à sa clientèle et propose des produits d’assurance vie pour couvrir leurs besoins en prévoyance décès et en produit d’épargne.
Proparco, filiale de l’Agence française de développement dédiée au soutien du secteur privé, a investi 2 millions d’euros dans Esprit, une école supérieure de sciences et de technologies en Tunisie.
Le marché ouest-africain souffre aussi du manque d’intérêt des épargnants. Si beaucoup reste à faire pour les attirer, quelques initiatives voient le jour.
Réduire les coûts d’accès à la cote et y attirer plus de banques : deux des pistes avancées par le nouveau directeur général de la Place d’Abidjan pour tourner la page des années d’atonie.
Depuis plus d’un an, le président de NCA Rouiba se bat pour introduire sa société sur la Place d’Alger. Mais les contraintes légales et bureaucratiques bloquent le processus.
Les accords entre institutions financières explosent en Côte d’Ivoire. Une exception en Afrique subsaharienne francophone, où la bancassurance, phénomène très lucratif, tarde à se développer.
La Banque centrale de Tunisie n’a finalement pas accordé son agrément pour la cession de 13% de la Banque de Tunisie au consortium Royal Luxembourg Soparfi. C’est le français CM CIC qui l’aurait emporté en s’alignant sur l’offre faite par le luxembourgeois, soit 217 millions de dinars.
L’offre publique d’achat initiée en septembre par le japonais Toyota Tsusho Corporation sur les actions de la société CFAO s’est achevée lundi dernier, le 17 décembre. À l’issue de cette offre, TTC détient exactement 97,81% du capital et des droits de vote de CFAO.