La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient de lancer sa plateforme d’interopérabilité des paiements instantanés, une révolution censée fluidifier les transactions et accélérer l’inclusion financière. Mais l’absence remarquée de Wave, leader du mobile money au Sénégal et en Côte d’Ivoire, risque d’en limiter la portée et de fragiliser son adoption à grande échelle.
L’arrivée de Maurice comme première plateforme financière du continent, selon la dernière édition du Global Financial Centres Index, révèle un basculement vers l’est des flux financiers avec l’Afrique.
Quatre ans après avoir tourné le dos au continent, le poids lourd du capital-investissement remet un pied sur le continent, via l’acquisition d’unités flottantes déployées en Côte d’Ivoire. Un come-back limité, reflet d’une stratégie mondiale recentrée sur les actifs sûrs, tandis que ses anciens associés continuent d’imprimer leur marque sur le capital-investissement africain.
Au sein de l’administration comme dans le secteur privé, une nouvelle génération de cadres et de dirigeants s’impose en Côte d’Ivoire. De la finance au mobile money en passant par l’agriculture et les infrastructures, Jeune Afrique met en avant des profils qui conjuguent ambitions et résultats.
À Abidjan, Société générale n’en finit pas de battre des records, pourtant les spéculations sur son avenir vont bon train. L’État en a fait un enjeu politique majeur.
Elle fait partie des dernières institutions bancaires étrangères encore présentes dans le pays, ce qui n’empêche pas la deuxième banque européenne de réduire progressivement son activité sur la place d’Alger.
Le Premier ministre sénégalais exhorte la diaspora à investir, par le biais d’un emprunt obligataire de 300 millions de francs CFA. La fibre patriotique suffira-t-elle à réduire la dépendance du pays à l’égard de ses partenaires financiers internationaux ?
Président de Heirs Holdings, l’entrepreneur est une figure de premier plan de la finance africaine. Il doit néanmoins son ascension à une quinzaine de personnes de confiance.
Sa stratégie, le directeur exécutif de Zenith la décline en punchlines. Rapidité, sérieux et prudence guident les pas de Henry Oroh pour s’installer notamment en Côte d’Ivoire, la priorité du moment.
Créés à la même époque, portés par deux fondateurs charismatiques, les groupes Sunu et NSIA incarnent deux visions distinctes de la bancassurance ouest-africaine. Entre conquête du marché grand public pour l’un et recentrage sur celui des entreprises pour l’autre, leur duel stratégique redessine l’équilibre du secteur.
Dans le cadre de la gabonisation de l’économie annoncée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, le gouvernement veut imposer des dirigeants nationaux à la tête des sociétés financières. Une mesure délicate que doit mettre en oeuvre le ministre de l’Économie, Henri-Claude Oyima.
Pilotant les activités dédiées aux produits de la charia du premier groupe bancaire camerounais depuis 2021, le dirigeant est convaincu que ce segment est promis à un bel avenir sur le continent. Non par croyance mais par rationalité économique.
Engagés dans une bataille pour la défense de leur souveraineté économique, le Burkina, le Mali et le Niger entendent créer leur propre banque d’investissement et de développement. De quoi bousculer les instances régionales et s’interroger sur l’avenir du franc CFA dans la zone.
Bien que le secteur bancaire ouest-africain affiche une bonne santé, les groupes financiers doivent composer avec un manque de liquidité persistant. Ce qui n’est pas sans risque sur la croissance.
Aux commandes de la Banque nationale d’investissement depuis 2017, l’ancien banquier d’affaires à New York a fait de l’établissement public un acteur incontournable. Parcours d’un stratège qui avance autant par ses chiffres que par ses soutiens.
Un récent rapport de l’Union africaine dénonce la forte progression des flux financiers illicites à l’échelle de la décennie. Les transferts transfrontaliers opaques, la corruption ou encore le blanchiment d’argent pénalisent les budgets des États.
Les usagers bancaires misent sur l’arrivée de la banque 100 % digitale britannique pour payer moins. Les régulateurs y voient la possibilité d’accélérer sa stratégie d’inclusion et de digitalisation.
Maîtrisant la fiscalité autant que les rouages de l’administration, cet ancien camarade de Mohammed VI au collège royal surveille depuis quinze ans les finances du royaume. Il a fait de leur modernisation son cheval de bataille. Portrait.
L’arrivée probable de Bosquet Investment Limited au capital d’Ecobank consacre la stratégie patiemment élaborée par les Nkontchou, dans un groupe dont la gouvernance atypique continue de façonner le rapport de force entre direction et actionnaires.
Ayant fait ses premiers pas au sein du géant marocain de la finance il y a un peu plus de dix ans, le fils du milliardaire et ancien ministre, Moulay Hafid Elalamy, s’est autant formé auprès de son père que de personnalités clés du groupe. Il semble désormais prêt à reprendre le flambeau.
En quelques jours, Alain et Cyrille Nkontchou ont scellé deux opérations d’envergure et fait la une de l’actualité. Jusqu’ici discrète, la fratrie camerounaise de fins financiers n’est pas près de quitter les projecteurs.
Alors que Nedbank vient d’officialiser un accord pour la vente de ses parts à l’investisseur privé camerounais, le groupe panafricain aux 33 filiales fait plus que jamais cap sur la rentabilité.
En 2005, le géant Attijariwafa Bank initiait, sous la houlette de Khalid Oudghiri, son expansion en dehors du royaume. Au même moment, sa maison-mère, la SNI (devenue Al Mada), se lançait dans une nouvelle activité plutôt risquée.
Féminisation et banque de détail : en peu de temps, la filiale française du géant bancaire marocain a procédé à plusieurs changements dans son organisation et la composition de ses organes de gouvernance.
Le consortium franco-camerounais Enko Capital-Oronte et l’ivoirien AFG Holding ont respectivement finalisé la reprise des filiales de la sixième banque européenne à Nouakchott et Conakry. Ils espèrent désormais conclure des transitions en douceur.
Confrontés au chômage et à une conjoncture économique difficile, les jeunes ghanéens se tournent vers les cryptomonnaies pour tenter de faire fructifier leurs maigres économies. Mais les escroqueries, les faillites et le vide réglementaire font craindre une catastrophe financière imminente.
Le gouvernement algérien interdit l’usage, l’achat, la vente et la promotion des cryptoactifs. À contre-courant de la tendance numérique mondiale, le pays est l’un des rares à proscrire le bitcoin, au risque de la marginalisation.
Si l’AES maintient son retrait de la Cedeao, elle entend poursuivre sa relation avec la Banque d’investissement et de développement. Reste à savoir si les chefs d’État de la communauté régionale accepteront leur requête.