Malgré les moyens, militaires et financiers, déployés, la stratégie actuellement à l’œuvre dans le Sahel s’est révélée incapable d’enrayer la menace jihadiste. Alors que la crise débouche désormais sur des conflits intercommunautaires meurtriers, l’ancien général français Bruno Clément-Bollée dresse un constat sans appel : la communauté internationale fait fausse route.
Une dizaine de jihadistes ont été mis hors de combat au cours d’une opération aéroterrestre menée vendredi par les militaires français de la force Barkhane dans le Gourma, région malienne frontalière du Burkina Faso. En parallèle, l’armée française a mené du 20 mai au 3 juin une opération « majeure » avec l’armée burkinabè dans le nord du Burkina.
Confronté à un afflux de personnes victimes de viols dans les régions anglophones, un médecin, dont l’hôpital se situe dans une zone contrôlée par les séparatistes, tire la sonnette d’alarme et appelle les autorités politiques du pays à mettre en place des « mesures exceptionnelles ».
Huit membres des forces de police égyptiennes ont été tués mercredi dans l’attaque d’un checkpoint dans le Nord-Sinaï, où sévit une branche locale du groupe État islamique (EI), a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Le budget de la Monusco est actuellement en discussion à l’ONU. Une chose est sûre : il sera en baisse. En RDC, les premiers effets se font déjà sentir, et la réduction programmée des moyens de l’une des principales opérations de maintien de la paix des Nations unies inquiète une partie de la société civile.
Nominations, statut d’anciens rebelles, programme de départs volontaires à la retraite… Depuis la nomination de Hamed Bakayoko à la tête du ministère de la Défense, l’accélération de la réforme de l’appareil sécuritaire a notamment permis d’atténuer le malaise qui traverse l’armée depuis plusieurs années.
À Béoumi, à 60 kilomètres à l’ouest de Bouaké, les tensions restent vives, deux semaines après les affrontements intracommunautaires entre populations baoulé et malinké qui ont fait quatorze morts, une centaine de blessés et 500 déplacés. Reportage dans une ville où les appels au dialogue peinent à calmer des rancœurs tenaces exacerbées par des discours politiques enflammés.
Fort de la confiance du roi Mohammed VI, le patron de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire est en première ligne sur tous les fronts sécuritaires du royaume. Portrait d’un serviteur de l’État aussi secret qu’incontournable.
L’ONU a décidé vendredi de réduire de mille hommes la force de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (Amisom) dans le cadre de son désengagement, malgré l’augmentation récente des attaques des combattants shebab à Mogadiscio.
Le groupe armé 3R, responsable de tueries ayant coûté la vie à plus de 50 civils dans l’ouest de la Centrafrique la semaine dernière, va démanteler ses barrages dans la région, a assuré le gouvernement centrafricain.
Après cinq ans d’absence, des militaires des Forces armées centrafricaines sont de retour à Kaga Bandoro, dans le nord de la Centrafrique. Un signe tangible – mais fragile – que, malgré les violences et les aléas politiques, l’accord de paix signé en février entre le gouvernement et les groupes armés commence à porter ses fruits.
Au cours d’une rencontre avec les membres du corps diplomatique accrédités à Yaoundé, le ministre camerounais des Relations extérieures a rassuré que la situation en zone anglophone était sous contrôle. Les acteurs politiques locaux dénoncent une stratégie « dilatoire », au moment où les violences s’intensifient sur le terrain.
La Tunisie a renforcé la sécurité de sa frontière sud, après le signalement par la coalition internationale de la possible présence en Libye du calife autoproclamé de l’organisation jihadiste État islamique, dont le territoire en Syrie a presque été réduit à néant.
Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, a remis mardi soir à l’Égypte un chef jihadiste égyptien très recherché par le Caire et qui avait été arrêté en Libye en octobre dernier.
Aujourd’hui, tant l’Afghanistan que le Mali sont des échecs de luttes anti-insurrectionnelles, pour lesquelles la polarisation des identités empêche un règlement solide et durable des conflits. C’est l’analyse que dresse le chercheur Arthur Stein spécialiste des guerres civiles et de la reconstruction post-conflits.
L’annonce, à la mi-mai, de l’exploitation d’une faille de sécurité dans l’application WhatsApp a provoqué une panique mondiale inégalée dans l’histoire récente du cyberespionnage. Et pour cause : potentiellement 1,5 milliard d’utilisateurs risquaient d’être espionnés par l’un des logiciels les plus intrusifs du marché, Pegasus, développé par l’entreprise israélienne NSO.
Kampala a accusé l’armée rwandaise d’avoir tué deux personnes près d’un poste frontière lors d’une incursion que les autorités qualifient de violation territoriale. Kigali conteste cette version de l’incident. Après plusieurs mois de crise, l’incident marque un nouveau regain de tension entre les deux pays.
Quatre militaires tchadiens et un journaliste de la télévision nationale ont été tués samedi dans l’explosion de leur véhicule sur une mine dans l’est du Tchad, alors qu’ils se rendaient sur une position de l’armée attaquée par le groupe jihadiste nigérian Boko Haram, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.
Dix-huit personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur les violences intercommunautaires qui ont secoué Béoumi, près de Bouaké, au cours desquelles au moins 11 personnes ont été tuées et près de 90 autres blessées.
Au moins 35 personnes ont été tuées mardi dans l’ouest du pays, la tuerie la plus importante recensée depuis la signature en février de l’accord de Khartoum entre le gouvernement et les groupes armés. L’ONU a lancé un ultimatum au groupe soupçonné d’être responsable des massacres, signataire de l’accord de paix.
Les combats ont gagné en intensité mardi au sud de la capitale libyenne, alors que l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, mettait en garde devant le Conseil de sécurité contre « le début d’une guerre longue et sanglante ».
Trois ans après le début la crise dans les régions anglophones, le gouvernement se dit désormais prêt à engager un « dialogue formel » sur tous les sujets, sauf un : la sécession. Reste une question en suspens : qui participera à ces discussions ?
Ahmed Gaïd Salah s’est à nouveau exprimé lors de sa visite à Ouargla, dans la quatrième région militaire. Le général a affirmé vouloir « accélérer la création d’une instance indépendante pour l’organisation des élections », tout en s’inquiétant de « la persistance de la crise ».
La menace jihadiste s’étend inexorablement vers le sud et concerne désormais tous les pays côtiers. Comment et avec quels moyens ces derniers s’organisent-ils pour y faire face ? Enquête.
Confrontés au risque de l’infiltration de jihadistes, le Bénin, le Togo et le Ghana se trouvent désormais obligés de relever leurs niveaux de vigilance, et de renforcer les liens avec les services de renseignements des pays en première ligne.
L’option du tout-militaire adoptée par la communauté internationale dans sa stratégie de lutte contre le jihadisme dans le Sahel « n’a pas porté ses fruits », juge le chercheur Bakary Sambe. Selon lui, elle a même eu un effet contre-productif, en bouleversant les économies locales.
Le Quai d’Orsay déconseille encore aux voyageurs de se rendre dans toute la moitié est de la Mauritanie, mais aucun attentat n’y a été perpétré depuis dix ans, permettant à certaines régions de se rouvrir au tourisme. Au cours de la saison 2018-2019, l’Adrar a ainsi accueilli 4 000 touristes européens.
Relativement épargné, le Niger n’est cependant pas à l’abri de la menace jihadiste, comme le prouvent les récentes attaques dans la région de Tillabéri.